Un Marseillais de 22 ans a été interpellé pour avoir escroqué quatre personnes âgées de 74 à 84 ans. Le préjudice est estimé à 230.000 euros. Des produits stupéfiants ont également été retrouvés chez le suspect.

D’après les gendarmes, «le mode opératoire d’escroquerie est particulièrement manipulateur». Dans un communiqué de presse, la gendarmerie annonce avoir interpellé un faux conseiller bancaire qui arnaquait des personnes âgées dans les Bouches-du-Rhône au travers d’un mode opératoire bien huilé.

Les quatre victimes identifiées par les enquêteurs sont âgées entre 74 et 84 ans, et résident à Auriol, Cassis ou Aubagne. Les faits se sont déroulés entre le 7 et le 17 juillet dernier. «Ciblées par un SMS frauduleux évoquant un prétendu prélèvement suspect sur leur compte bancaire, les victimes étaient ensuite appelées par un faux conseiller bancaire se voulant rassurant, écrit la gendarmerie. Celui-ci les incitait à remettre leur carte bancaire, ainsi que leur code, à un faux coursier se présentant à leur domicile. Dans un cas, la victime de 80 ans [a remis] également un lingot d’or, 90 pièces de valeur et des bijoux, pour un montant de 207.000 euros.»


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Des stupéfiants chez lui

Les enquêteurs ont pu mettre en évidence que l’escroc avait réalisé ensuite des achats et des retraits frauduleux, notamment à Cassis et dans la zone commerciale de Plan-de-Campagne, pour un préjudice total avoisinant les 230.000 euros. Le mis en cause, âgé de 22 ans et domicilié à Marseille, a été interpellé avec le concours de la police nationale le 24 juillet dernier.

«Les perquisitions ont permis la saisie de plus d’un kilo de produits stupéfiants, d’une arme de poing, de matériel de conditionnement, de 2440 € en numéraire ainsi que du véhicule utilisé», précise la gendarmerie. «Les stupéfiants ont été retrouvés dans une valise au domicile où il logeait, rapporte au Figaro le chef d’escadron Éric Vincent, commandant de la compagnie de gendarmerie d’Aubagne. Cela fait l’objet d’un dossier distinct, mais ça laisse penser qu’on est dans la criminalité organisée avec des gens multicartes qui sont dans différents réseaux.»

L’escroc a été condamné à l’issue d’une comparution immédiate le 28 juillet dernier à quatre ans de prison, dont trois avec un sursis probatoire de deux ans. Il est également contraint d’indemniser les victimes, de travailler et n’a pas le droit de paraître dans les Bouches-du-Rhône. «Il n’était pas connu sur ce spectre-là mais son niveau de technicité laisse penser qu’il ne s’était pas fait attraper jusque-là», estime Éric Vincent. L’ensemble de scellés a été confisqué.