DÉCRYPTAGE – Une équipe d’archéologues a mis au jour dans la grotte d’El Mirador des dizaines d’ossements humains portant les stigmates laissés par des actes anthropophages.

Manger ou être mangé… Sujet qui fascine autant qu’il a pu diviser la communauté scientifique depuis la découverte, dans les années 1980 à Herxheim en Allemagne, des restes de plusieurs centaines d’individus victimes d’un banquet cannibale il y a 5000 ans. De récentes découvertes dans la grotte d’El Mirador, dans la Sierra d’Atapuerca (nord de l’Espagne), apportent un nouvel exemple de comportement anthropophage il y a, cette fois, un peu moins de 6000 ans, dans l’Europe du Néolithique.

Près de 240 restes humains appartenant à au moins onze individus (dont des enfants) ont été mis au jour par l’équipe de Palmira Saladié, archéologue à l’Institut catalan de paléoécologie humaine et d’évolution sociale de Tarragone en Espagne (Iphes). Tous portent des marques liées à des manipulations post mortem. La plupart sont teintés, indiquant qu’ils ont été soumis à la crémation. Plus de 130 présentent de traces de découpe. Les scientifiques ont également identifié des marques de boucherie, de tranchage…

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Le Figaro

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