Pour la première fois depuis l’ère Bernard Laporte, Toulon mise sur la continuité. Pas de bouleversement dans le staff, pas de révolution dans l’effectif.

Bernard Lemaître, président du RCT, assume cette stratégie du temps long, malgré un passé récent marqué par des changements imposés, comme les départs de Franck Azéma et Romain Poite ou le limogeage de Patrice Collazo.

Il s’est confié via Midi Olympique. Extrait:

« La dernière année a démontré une capacité à franchir de nouvelles marches. On espérait faire un peu mieux. C’est logique dans un esprit sportif : Aujourd’hui, nous savons que pour franchir les deux marches qui nous manquent, il faut aller plus loin. On vit dans ces conditions et cet espoir. On se donne les moyens pour ça.

Au sein du club, j’ai la réputation d’être un impatient (sourire). C’est vrai que j’aime aller vite et fort, mais il y a des domaines où nous sommes obligés de prendre patience. Une équipe se construit, tout comme un club. Ça se construit dans la durée et dans le temps, par des petites retouches. Nous sommes en train de le faire, mais nous ne pouvons pas aller plus vite que la musique.

Des concurrents ont pris de l’avance. Nous sommes dans une situation, ici, où nous sommes déjà contents d’être dans les trois ou quatre meilleurs clubs de la saison passée. Il faut désormais durer dans cette position, avec l’envie de monter une ou deux marches de plus. »

Les changements se sont concentrés hors du terrain. Bernard Lemaître travaille à « retrouver un équilibre économique », tout en préparant sa succession. Plusieurs collaborateurs ont quitté le club ces derniers mois, remplacés par de nouvelles recrues, dont Martin d’Argenlieu comme directeur général adjoint.

Il fait le point sur cet équilibre économique qui est visé pour la saison 2027 / 2028. Extrait:

« Il n’y a que Trump qui sait réduire un déficit de 50 % en un an. On sait que ça prendra trois saisons. Nous visons donc l’exercice 2027-2028. Ça passe par ce que j’appelle le cahier de la cuisinière : augmenter les recettes et maîtriser les dépenses.

Ces dernières sont inséparables, également, des ambitions sportives du club. Nous sommes dans un rugby assez long […], et on ne peut pas fonctionner avec moins de 40 joueurs. Parmi ces éléments, il faut un niveau qualitatif. C’est aussi contradictoire avec le salary cap. Vous voyez, il y a des éléments à prendre en compte. Nous évoluons dans ce contexte. »