Elle veille sur la cité phocéenne du haut de sa colline, symbole fédérateur pour les Marseillais et admirée par des millions de visiteurs. Mais aujourd’hui ce sont les artisans et l’architecte Xavier David qui couvent de toutes leurs attentions Notre-Dame de la Garde en menant un des plus grands chantiers de restauration du pays. Un des plus délicat aussi.
La Marseillaise a eu le grand privilège de visiter ce chantier de l’intérieur et vous en raconte tous les secrets et les détails. Derrière les 40 tonnes d’échafaudage, dont la conception a été d’une extrême précision, la rencontre avec l’iconique Bonne Mère est fantastique et renversante.
Prouesses
Ce patient travail de restauration nous permet de révéler la diversité des métiers nécessaires pour redonner à ce chef-d’œuvre tout son éclat doré et réparer les dommages causés par le mistral, le sel marin.
Ce chantier est à la fois un voyage dans l’histoire et le temps et dans les nouvelles techniques de restauration.
Des prouesses sont réalisées à l’instar du traitement par bactéries de la pierre. Ce chantier ramène aussi l’humain à sa juste mesure. Comme jadis les bâtisseurs de cathédrales, les artisans du XXIe siècle savent qu’ils posent les jalons pour leurs successeurs. Une conscience du temps long qui fait tant défaut à une société de l’immédiateté et de la vitesse.
Ce chantier est aussi la démonstration que la restauration du patrimoine ne consiste pas à figer les édifices mais à les inscrire dans leur temps, le nôtre. Notre-Dame de la Garde réapparaîtra bientôt plus rayonnante que jamais et posera à nouveau sur nous son regard bienveillant.