Des groupes locaux d’extrême droite ont prévu de manifester ce week-end en Angleterre et au Pays de Galles, à l’occasion du «Abolish Asylum Day» («Jour pour abolir le droit d’asile»). Des rassemblements ont déjà eu lieu ce vendredi devant une vingtaine d’hôtels utilisés par les services de l’Etat pour héberger des personnes ayant demandé l’asile au Royaume-Uni après être arrivées sans titre de séjour. Face à eux, les militants antifascistes de l’association «Stand up to racism», «debout contre le racisme», ont organisé des contre-manifestations.
C’était le cas devant l’hôtel Britannia International du quartier financier de Canary Wharf, à Londres, ce vendredi soir. Deux groupes se sont regardés en chiens de faïence, séparés par des policiers qui font le tampon. D’un côté, 200 manifestants anti-migrants scandant, «ces rues, [ce sont] nos rues !» ; de l’autre, une centaine de personnes brandissant des affiches «réfugiés, bienvenue !».
Parmi les manifestants anti-immigration, certains interpellent le groupe d’en face, l’un d’eux montre une pancarte des contre-manifestants gisant par terre et assure vouloir «la casser en deux devant eux». Un homme d’âge moyen, qui refuse de divulguer son vrai nom, est visiblement nerveux et tapote la batterie externe de son téléphone sur un poteau. «Pourquoi récompensent-ils ces gens qui, dès qu’ils posent le pied sur notre sol, contreviennent à nos lois ?» demande-t-il.
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