La fin de la prise en charge de Windows 10 à partir du 14 octobre prochainprovoque beaucoup de remous. Il est estimé que 240 millions d’ordinateurs en parfait état de fonctionnement vont être rendus « obsolète » par Microsoft, faute de solution de migration satisfaisante.
Des conséquences environnementales aux conséquences sociales d’une telle décision, rien de tout cela n’est simple. Mais à une plus petite échelle, qu’est-il vraiment possible de faire avec une machine Windows 10 qui n’est pas éligible à Windows 11 ? Voici quelques pistes si vous ne voulez pas vous débarrasser de votre ordinateur qui fonctionne encore très bien.
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1 — Continuez à utiliser Windows 10
La fin des mises à jour de sécurité gratuite fournie par Microsoft ne veut pas dire que votre ordinateur va se mettre à dysfonctionner du jour au lendemain. Cela signifie simplement qu’il ne sera plus protégé contre les éventuelles menaces et autres virus qui traînent sur le Net.
Continuer à utiliser votre machine présentera donc des risques. Il est important de le souligner. Des risques qui grandiront d’ailleurs au fil du temps, puisque de plus en plus de failles dans le système d’exploitation seront invariablement découvertes. Cependant, si vous n’avez pas d’autre choix, vous pouvez parfaitement continuer à utiliser Windows 10 avec quelques ajustements.
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Premièrement, il faudra redoubler de méfiance lors de votre navigation sur le net ou lorsque vous téléchargez des logiciels. Plus encore qu’avant, votre ordinateur sera une cible facile. Téléchargez uniquement vos fichiers depuis des plateformes de confiance, équipez-vous d’un antivirus, supprimez vos logiciels et extensions de navigateur inutilisés pour réduire les potentielles voies d’infection de votre machine.
Mais surtout, et avant tout, utilisez de préférence des logiciels qui continueront, eux, à être mis à jour pour Windows 10. Firefox fournit par exemple toujours des mises à jour pour Windows 7, c’est donc un pari plutôt sûr pour les prochaines années (Chrome a arrêté en 2023 et n’a pas encore annoncé de date couperet pour Windows 10). Sans protection au niveau du système d’exploitation, garder vos logiciels à jour est plus important que jamais.
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2 — Inscrive-vous à la prise en charge étendue
Techniquement, Microsoft ne va pas complètement cesser de déployer des mises à jour de sécurité pour Windows 10, mais l’entreprise ne va plus le faire gratuitement… Enfin presque. Il est en effet possible de souscrire à un an de mise à jour supplémentaire sur Windows 10 pour environ 30 €. Il suffit pour cela d’adhérer au programme de mise à jour étendue depuis les paramètres de mise à jour de votre PC.
Fort heureusement, Microsoft a aussi tout récemment annoncé des méthodes gratuites pour bénéficier de cette année supplémentaire de mise à jour. Il suffit pour cela d’échanger 1 000 points Microsoft ou de synchroniser les paramètres de votre PC sur le cloud. Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à consulter notre tutoriel détaillant la marche à suivre pour profiter de cet avantage.
© Corentin Béchade pour Les Numériques
Cette option ne vous fera gagner qu’un an de suivi supplémentaire (à moins que Microsoft ne change encore d’avis), mais cela est largement préférable à l’utilisation d’une machine logiciellement obsolète.
3 — Faîtes évoluer vos composants
Cette solution n’est envisageable que pour une petite partie du parc installé (les PC fixes majoritairement) et pour celles et ceux qui n’ont pas peur de mettre les mains dans le cambouis.
Puisque Windows 11 n’est compatible qu’avec une liste de processeurs prédéterminés, vous pouvez changer celui présent dans votre ordinateur pour un modèle compatible. Cela risque de couter cher et d’être techniquement complexe, mais cela peut être une solution face au rachat complet d’une nouvelle machine.
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Si vous êtes bloqué par l’absence d’une puce TPM 2.0 sur votre carte mère, vérifiez si un emplacement n’est pas disponible pour y installer un module supplémentaire. C’est le cas de certaines cartes Gigabyte notamment.
Attention, cela dit, changer son matériel peut être couteux et Windows 11 est plus gourmand en ressource que Windows 10. Si vous optez pour une telle solution, renseignez-vous bien sur les matériels avant d’acheter.
4 — Installez un système d’exploitation alternatif
Cette solution requiert un peu d’expertise, même si l’installation d’un OS alternatif n’est plus si technique que ça aujourd’hui. Le système le plus largement recommandé est Linux avec ses centaines de distributions différentes.
Pour une utilisation de base, un des OS les plus populaires ces dernières années se nomme Linux Mint. Il embarque à peu près tous les pilotes et applications nécessaires à la bonne utilisation d’un PC tout en étant relativement intuitif pour celles et ceux qui migrent depuis Windows. Là aussi, nous disposons d’un tutoriel capable de vous accompagner pas à pas dans la démarche.
L’interface de Linux Mint
© Linux Mint Team
Si vous êtes à l’aise avec l’écosystème Google et que la plupart des vos applications favorites sont déjà sur le cloud, vous pouvez aussi essayer Chrome OS Flex, Il faudra changer pas mal de vos habitudes et compter sur Google pour fournir des mises à jour, mais c’est une possibilité.
Attention, avant toute manipulation d’ampleur comme celle-là, pensez bien à sauvegarder toutes vos données importantes. On est jamais à l’abri d’une mauvaise manipulation.
5 — Installez-y… Windows 11
Si les méthodes officielles d’installation de Windows 11 demandent bien des caractéristiques techniques très strictes, il est tout de même possible d’installer le nouveau système d’exploitation sur des machines normalement non compatibles.
Des logiciels comme Rufus simplifient notamment la tâche et iFixit dispose d’un tutoriel complet pour réussir sa migration.
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Pour une bonne partie des utilisateurs et utilisatrices, c’est une solution intéressante, car elle permet de continuer à utiliser Windows et de passer sur le circuit de mise à jour de Windows 11, prévu pour durer jusqu’en 2030 et des brouettes.
Attention, cela dit. S’il est possible de contourner les barrières techniques de Microsoft, rien ne dit que l’entreprise ne fera pas la chasse aux machines non compatibles à un moment ou à un autre. Le suivi logiciel sur le long terme n’est donc pas assuré.
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