Il est près de 4h du matin, cette nuit du 7 au 8 août 2025, lorsque les policiers de permanence au standard du 17 reçoivent l’appel affolé d’une jeune femme. Non loin du commissariat de l’Évêché, sur la place de la Joliette, dans le 2e arrondissement de Marseille, la personne à l’autre bout du fil explique qu’elle vient d’être violemment prise à partie par un groupe de jeunes. L’un d’eux est même revenu après avoir récupéré une arme dans la boîte à gants d’une voiture et l’a menacée avec.
Aussitôt, des équipages se rendent sur la place, et se mettent à la recherche du groupe, notamment l’homme potentiellement armé décrit par la jeune femme. Retrouvés, ils sont contrôlés mais n’ont rien de suspect, pas même les clés de la voiture signalée par la victime, une Clio noire effectivement stationnée là, mais verrouillée.
Batte, couteau et arme de poing à portée de main
Les policiers du Service départemental de nuit (SDN), qui n’en sont pas à leur première histoire de la sorte, poussent leurs recherches aux alentours. Ça ne serait pas la première fois que de prudents agresseurs cachent leurs clés à proximité.
Et en effet, quelques minutes plus tard, alors qu’une patrouille garde un œil sur le groupe de suspect, les fonctionnaires de nuit mettent la main sur une clé, dissimulée sous un trottoir, dans une bouche d’évacuation. Une clé de marque Renault, qui, ô surprise, ouvre soudain la Clio noire. Un officier de police judiciaire procède alors à la fouille de la voiture. Dans l’habitacle, il découvre une batte de baseball ainsi qu’un couteau, mais surtout une arme de poing, cachée à la hâte sous le siège du conducteur.
Âgé de 22 ans, l’homme correspondant à la description de la victime, finit par reconnaître qu’il s’agit bien de sa voiture et admet avoir menacé la jeune femme avec l’arme. Il est alors interpellé et placé en garde à vue.