Grâce à sa cinquième place en Ligue 1 la saison dernière, Lille sera à nouveau européen cette année. Mais ce sera cette fois en Ligue Europa, et pas en Ligue des champions où les Nordistes avaient brillé l’an dernier, avec la 7e place de la première phase et une qualification directe en huitièmes de finale. Le Losc continue ainsi d’enrichir son ADN européen avec une sixième participation en sept saisons à une compétition continentale.
Dans l’esprit de ses dirigeants, pas question de s’arrêter en si bon chemin : « J’ai envie que notre club performe, que l’on soit très bons en championnat, très bons en compétition européenne, c’est ça l’objectif », déclarait début juillet Olivier Létang, le président du club.
Mais avec quel effectif ? Outre la prolongation jusqu’en 2028 de son capitaine Benjamin André (35 ans), Lille s’est déjà montré actif sur le marché des transferts avec six arrivées : le gardien Arnaud Bodart, le défenseur central Nathan Ngoy, l’arrière gauche Romain Perraud, les ailiers Félix Correia et Marius Broholm, ainsi que l’emblématique Olivier Giroud, l’avant-centre aux 137 sélections qui va redécouvrir la Ligue 1, treize ans après son départ de Montpellier.
Giroud « n’arrive pas dans la peau d’un Messie »
Mais, dans le sens inverse, Lille a vu partir au cours de l’été plusieurs cadres, dont le gardien Lucas Chevalier au PSG, les latéraux Gabriel Gudmundsson et Ismaily, le milieu ex-international français Rémy Cabella et surtout l’attaquant numéro 1 Jonathan David. Arrivé en 2020, champion de France avec le club nordiste en 2021, l’avant-centre canadien, troisième meilleur buteur de l’histoire du club avec 109 réalisations toutes compétitions confondues en 232 matchs, va laisser un énorme vide, qui n’a pour le moment pas totalement été comblé.
Car Olivier Giroud, 39 ans en septembre, a certes été efficace lors des matchs de préparation, avec un doublé contre Venise cette semaine (3-0) puis un superbe but contrôle de la poitrine et enchaînement en retourné acrobatique ce samedi face à West Ham (défaite 1-1, 5-4 aux tirs au but). Mais il n’est plus en capacité d’enchaîner tous les trois jours ou de jouer 90 minutes d’affilée. « Je n’arrive pas dans la peau du Messie », a d’ailleurs prévenu le champion du monde 2018 lors de sa présentation officielle à Lille début juillet.
Le Losc doit également se renforcer en défense, comme l’a rappelé son entraîneur Bruno Genesio samedi dernier, après la défaite contre Dortmund (3-2), en match de préparation : « La priorité, c’est bien sûr sur le côté gauche. Parce qu’on a perdu nos trois défenseurs latéraux gauches », à savoir Gudmundsson, Ismaily et Bakker, retourné à l’Atalanta Bergame qui l’avait prêté à Lille. Avec l’ex-Niçois et Brestois Romain Perraud, arrivé ce samedi, le club a comblé une partie de ses lacunes. Reste à trouver un nouveau gardien numéro 1 pour combler le départ de Lucas Chevalier.
Mais quoi qu’il en soit, pour sa deuxième saison sur le banc du Losc, Genesio fait face à un défi majeur : créer rapidement une équipe compétitive avec un effectif en pleine recomposition, afin de maintenir le club parmi les premiers rôles de Ligue 1. Un sacré challenge.