L’annonce, voici trois jours, de la vente à venir de la section féminine du Montpellier HSC a fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, on parle d’un club double champion de France (2004, 2005) et triple vainqueur de la Coupe (2006, 2007, 2009). Dit autrement, LE cador national avant le début de l’hégémonie lyonnaise. Quoiqu’il en soit, une place forte du football féminin hexagonale depuis sa création par le visionnaire Louis Nicollin en 2001.
Cure d’austérité forcée
Un quart de siècle plus tard, c’est son fils qui est chargé de mettre fin à la romance. Mais entre la baisse des droits télé et la relégation en Ligue 2 des garçons au terme de la situation 2024-2025, Laurent Nicollin affirme ne pas pouvoir faire autrement : « On aurait pu la garder, abaisser la voilure, mais ce n’est pas le but, parce qu’on veut que cette section continue à performer en Arkema Première Ligue. Ce n’est pas de gaieté de cœur, se défend le président montpelliérain dans L’Equipe. Ça ne fait pas plaisir de la lâcher. Mais, vu l’aspect financier actuel, il faut faire des choix. Le choix, c’est que cette section continue d’elle-même, mais sous d’autres cieux. »
En effet, le L’Equipe rapporte que le MHSC serait sur le point de suivre l’exemple de l’Olympique lyonnais, dont la section féminine avait été rachetée par Michelle Kang, avant que la milliardaire étatsunienne ne la renomme OL Lyonnes, pour distinguer clairement son projet de celui des garçons. « Ça fait quelques mois qu’on est en discussion avec un groupe de repreneurs, confirme Laurent Nicollin, qui espère « une issue assez rapide » dans l’opération sauvetage des bijoux de famille : « Là, l’équipe mourrait petit à petit comme c’est arrivé à certains. Ce n’est pas le but : on veut que cette section continue à performer, soit toujours une place forte du football français. On n’a pas recruté parce qu’on laissera faire le futur acheteur. »
Précisons que l’on parle (encore) d’un club de première division.
Laurent Nicollin souhaite vendre la section féminine de Montpellier