Des œuvres d’art maintenant disparues. Fin juillet, trois mosaïques créées à la fin des années 1980 par l’artiste Michel L’Huillier ont été détruites par la RATP lors de travaux dans la station de métro Porte des Lilas, située entre Paris et Les Lilas. Parmi ces œuvres, l’une représentait le visage du chanteur Georges Brassens, en hommage à sa célèbre chanson Les Lilas, rapporte Le Parisien.
La RATP avait annoncé au début de l’année des travaux d’étanchéité dans cette station. Un bureau d’études avait été mandaté pour évaluer la possibilité de conserver les mosaïques. Le verdict a été catégorique : « Malgré tous ces efforts, la conservation des fresques s’est révélée incompatible avec les exigences liées à la pérennité des ouvrages et à la continuité du service de transport », a expliqué la régie dans les colonnes du Parisien.
10 000 signatures
Face à cette décision, plusieurs associations de défense du patrimoine avaient lancé une pétition il y a un an, recueillant plus de 10 000 signatures, afin de préserver ces œuvres. Le collectif proposait même des solutions pour concilier travaux et conservation. En vain. « Pendant les vacances, ils en ont profité pour tout casser », déplore Michel L’Huillier auprès du journal.
Malgré cette destruction, la RATP a dit souhaiter maintenir la mémoire de Georges Brassens au sein de la station. Elle a proposé à l’artiste de réaliser une nouvelle œuvre, cette fois placée à un emplacement visible des voyageurs et protégé des risques d’infiltration, précise le journal.
Michel L’Huillier n’a pas encore donné sa réponse.