Après plusieurs jours d’interruption qui ont semé la panique chez les usagers et les salariés, le Relais 80 a relancé sa collecte de textile. L’entreprise, fragilisée par la baisse de la demande à l’étranger, bénéficie d’une majoration de la contribution apportée par les enseignes de mode, en attendant une réforme de la filière d’ici à la fin de l’année.
L’actu des régions
Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « L’actu des régions ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Depuis le 27 juillet, la collecte de vêtements a repris au Relais de l’Étoile dans la Somme. Ce retour à la normale intervient après une interruption de plusieurs jours. Elle avait inquiété des usagers qui n’ont que cette option pour recycler leur textile.
Dany Ruhaut est collecteur pour Le Relais. Selon lui, les gens donnent beaucoup dans la région alors, il était urgent de pouvoir reprendre l’activité pour traiter tous ces vêtements : « il y en a même qui étaient inquiets parce qu’ils ont cru que Le Relais allait fermer et ils ne savaient pas où mettre le linge. Et comme les déchetteries n’en veulent pas puisqu’ils n’ont plus le droit d’enfouir donc c’est bien qu’il y ait Le Relais. »
Stéphie travaille sur la ligne de tri du Relais de l’Étoile.
•
© Clémence Rousseau / FTV
Une angoisse qui était aussi partagée par les salariés, comme Stéphie Vanhessche, trieuse, à qui on annonçait même la fin de l’entreprise durant l’été : « moi, je suis maman célibataire de trois enfants dont deux qui sont encore avec moi et je me suis un peu demandé ce qu’on allait devenir si je finissais par perdre mon emploi donc forcément, ça a été un peu la catastrophe et la panique. »
Si ces grèves ont été mises en place, c’est parce que Le Relais est en grande difficulté. Les pays africains et asiatiques achètent de moins et moins cher ces vêtements recyclés. La contribution que touchait Le Relais ne permettait plus de compenser ce manque. Le gouvernement a forcé les grandes enseignes du textile à augmenter leur participation.
Emmanuel Pilloy, président du Relais France se réjouit de cette nouvelle : « ça nous permettra une bouffée d’oxygène pour les quelques mois qui viennent, mais il est important que cette contribution soit revisitée. Et à un moment, il faut absolument montrer les choses et montrer que sans Le Relais, c’est toute une filière, tout un environnement et tout un impact social qui est présent aujourd’hui qui disparaîtrait. »
Des réunions avec le gouvernement sont prévues de septembre à décembre pour repenser l’ensemble de cette filière.
Avec Marie Sicaud / FTV