Le sud de la France suffoquait déjà samedi, en proie à une vague de chaleur, la deuxième de cet été. Celle-ci devrait se renforcer et s’étendre encore ce dimanche et au-delà.
Selon Météo France, « la chaleur va encore monter d’un cran dans le Sud » et l’alerte est étendue à la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec désormais 42 départements hors Corse en vigilance orange canicule. La vigilance est par ailleurs susceptible d’être encore étendue.
Le matin, les températures seront comprises entre 19 et 24 °C sur la moitié nord, et de 26 à 32 °C sur la moitié sud.
Plusieurs fournaises dans le Sud
Selon les derniers modèles rendus publics, les chaleurs extrêmes s’étendront du bassin aquitain au sud de l’Auvergne Rhône Alpes jusqu’à l’arrière-pays méditerranéen. Au plus chaud de la journée, il fera 38 °C à Toulouse, Montélimar ou encore Bordeaux. Le mercure grimpera à 40 °C dans l’après-midi à Perpignan, jusqu’à 41 °C à Montpellier.
Avec 36 °C, les villes de Lyon et Limoges seront (relativement) mieux loties. Les prévisionnistes tablent sur des maximales à 32 °C à Nice et Marseille. Dans la moitié nord de la France, les températures ne dépasseront pas les 30 °C à Metz, Strasbourg, Reims, Paris ou Rennes.
Selon La Chaîne Météo, ces fortes chaleurs vont se prolonger jusqu’en fin de journée. « Il fera chaud tardivement dans les grandes villes avec 30 °C de Bordeaux à Lyon et Toulouse, Nice et Marseille vers 21 heures », explique le prévisionniste sur son site.
Pic de chaleur lundi
Peut-on s’attendre à un rafraîchissement la semaine prochaine ? Pas selon Météo France, qui indique que la journée de lundi se caractérisera par une « remontée d’une masse d’air extrêmement chaud sur une large partie du pays », y compris au nord de la Loire, et sera sans doute « la plus chaude à l’échelle nationale ».
« Le pic est attendu entre lundi et mardi. (La vague de chaleur) devrait durer jusqu’en fin de semaine prochaine », commente-t-il. Dans ces circonstances, « protégez-vous », insiste Météo France, appelant chacun à rester au frais, privilégier « les activités douces et sans effort » ou encore « prendre des nouvelles de (ses) proches et des plus fragiles ».
Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. « On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale », a déclaré Laurine Batté, climatologue à Météo France.
L’épisode s’accompagne d’un danger « élevé » de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie qui a parcouru 16 000 ha dans le massif des Corbières mobilise toujours 1 400 pompiers samedi ne pourra pas être sous contrôle avant dimanche en fin de journée, selon les pompiers.
Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre vacanciers automobilistes. Un pic de 1,240 km de bouchons a été atteint peu avant midi, soit au-delà des niveaux déjà considérés comme « exceptionnels » par Bison futé.
La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d’« anticiper des « pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures » dans ses trains les plus anciens.