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Yann Rivallan

Publié le

16 avr. 2025 à 8h50

À la recherche d’un emploi ? Ou en pleine reconversion ? La direction régionale de France Travail vient de dévoiler sa traditionnelle enquête des besoins en main-d’œuvre sur l’année 2025 pour la Normandie. Qu’en est-il en Seine-Maritime ? Quels secteurs recrutent ? Et combien de postes sont à pourvoir ? On fait le point.

Les recrutements reviennent à l’équilibre

Comme le reste des départements de Normandie, la Seine-Maritime voit en 2025 sa propension à recruter diminuer dans l’ensemble des secteurs d’activité. 23,1 % des établissements (entreprises privées ou fonction publique) de Seine-Maritime envisagent au moins une embauche en 2025.

C’est 4,3 points de moins qu’en 2024. Mais il s’agit là d’une tendance généralisée, selon Laurence Hurni, directrice régionale de France Travail Normandie.

Nous ne sommes pas très inquiets. On est revenu à un niveau d’équilibre, semblable à celui de l’année 2019.

Laurence Hurni
Directrice régionale de France Travail Normandie

Une année « référence », selon la directrice, puisqu’elle se situe juste avant la crise sanitaire. Le nombre d’embauches a fortement augmenté ces dernières années « pour rattraper le retard après le Covid », poursuit-elle.

Il est donc normal d’observer une baisse en 2025. Pour autant, il y a toujours « une forte intention d’embauche » dans les entreprises normandes.

Vidéos : en ce moment sur ActuDe nombreux postes à pourvoir

En Seine-Maritime, 37 790 projets de recrutements sont prévus sur l’année 2025. À l’échelle régionale, plus d’un tiers de ces projets concernent des entreprises de moins de 10 salariés. Les établissements les plus importants – qui disposent d’au moins 200 salariés – représentent 21 % des recrutements envisagés en Normandie. Ce sont eux qui prévoient de pourvoir le plus de postes.

Sans surprise, c’est le bassin d’emploi de Rouen qui devrait recruter le plus avec 17 201 projets d’embauche en 2025. Celui du Havre arrive derrière avec 7 495 projets.

Les métiers qui recrutent le plus en 2025

Sans surprise non plus, c’est le secteur des services aux particuliers qui va le plus embaucher en 2025 en Normandie. Il représente à lui seul 45 % des projets d’embauche. Viennent ensuite les services aux entreprises (17 %), le commerce (13 %), les industries agroalimentaires, l’agriculture et les industries manufacturières (9 %) et la construction (7 %).

Parmi ces secteurs, les métiers de la vente, du tourisme et des services vont particulièrement recruter dans notre région. Les fonctions sociales et médico-sociales également, ainsi que chez les ouvriers des secteurs de l’industrie.

Les recherches des recruteurs se concentrent aussi sur les cadres et les ouvriers du milieu de la construction et du bâtiment. Des professions recherchées mais où les profils sont parfois durs à trouver car nous avons « un petit déficit de qualification » en Normandie, explique la directrice régionale de France Travail.

Voici le top 15 des métiers les plus recherchés en Normandie en 2025 :

  1. Aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration
  2. Aides à domicile et auxiliaires de vie
  3. Agents d’entretien de locaux
  4. Serveurs de cafés restaurants
  5. Professionnels de l’animation socioculturelle
  6. Aides-soignants
  7. Employés de libre service
  8. Agriculteurs
  9. Employés de l’hôtellerie
  10. Artistes (musique, danse, spectacles)
  11. Cuisiniers
  12. Caissiers
  13. Infirmiers et sages-femmes
  14. Magasiniers et préparateurs de commandes peu qualifiés
  15. Jardiniers des espaces verts et naturels

Un besoin de saisonniers sur la côte

Enfin, parmi les recrutements envisagés en Seine-Maritime, 22 % d’entre eux ont un caractère saisonnier. Des jobs avec des contrats à durée déterminée où les postes à pourvoir seront principalement pour des serveurs de cafés et restaurants, des professionnels de l’animation socioculturelle, des aides de cuisine, des employés de l’hôtellerie ou encore des agriculteurs.

En Seine-Maritime, ce sont logiquement les bassins d’emplois sur la côte qui enregistrent les plus forts besoins. Dans le bassin de Fécamp, 39 % des projets d’emplois sont saisonniers. Ils sont de 40 % dans le bassin Caux-Maritime (autour de Dieppe) et de 35 % au Tréport.

C’est finalement le bassin de Rouen qui enregistre le taux le plus faible sur la saison touristique à venir avec seulement 16 % de projets d’embauche de saisonniers.

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