L’offre de livres est telle qu’il n’est pas rare d’en louper. Profitez de l’été pour prendre le temps de plonger dans ces ouvrages de mode consacrés aux sacs iconiques, aux jardins de Dior, aux costumes de Christian Lacroix, aux broderies Kimtir, à Rihanna ou pour les plus jeunes, à une histoire ludique du vêtement d’hier et aujourd’hui.
« Vogue. Sacs iconiques »
« T’es plutôt Birkin, Kelly, Jacquie, Baguette, Lady, Miu Miu ou Chanel ? ». Et si vos choix en matière de mode révélaient votre personnalité ? Que ce soit le Kelly d’Hermès, le Birkin, le 2.55, le Diana, le Gucci, le Prada… ils racontent tous une époque, un style, une envie, des tendances et aussi la personnalité de leurs propriétaires comme le Kelly d’Hermès pour Jane Birkin, un sac assez grand pour contenir tous ses trésors…
Très richement illustré, ce livre rend hommage aux différents créateurs de cet iconique accessoire, des plus connus aux plus originaux, des plus historiques aux dernières créations. Nom emblématique à la pointe de la mode, Vogue est un découvreur de tendances : inspirations, styles et créativité sont les maîtres-mots des publications de cet incontournable dans l’univers du luxe, de la mode et de la beauté.
Éditions Larousse. Prix : 19,99 euros.
Couverture du livre « Vogue. Sacs iconiques ». (EDITIONS LAROUSSE)
« Dior. Jardins enchanteurs »
Monsieur Dior nourrissait un amour particulier pour les fleurs qui l’ont toujours accompagné, devenant une source d’inspiration majeure depuis le lancement du New Look – composé notamment de la ligne Corolle – et la création de son premier parfum, Miss Dior. Cet ouvrage explore la façon dont la nature a été un élément essentiel, fondateur pour le couturier mais également pour chacun de ses successeurs. Au fil des chapitres se révèlent les jardins des résidences privées de Christian Dior – de la villa Les Rhumbs à Granville, au château de la Colle noire à Montauroux, en passant par le moulin du Coudret à Milly-la-Forêt. Se (re)découvrent aussi les fragrances iconiques de la maison ainsi qu’une série de robes inspirées par cette fascination inaltérable : de la silhouette de femme-fleur née dès 1947 aux interprétations les plus contemporaines. De précieux documents d’archives côtoient des images réalisées par des photographes de renom tels qu’Henry Clarke, Patrick Demarchelier, Brigitte Niedermair et Paolo Roversi.
Édition Rizzoli. Prix : 39,95 euros.
Couverture du livre « Dior. Jardins enchanteurs ». (ÉDITION RIZZOLI)
« Christian Lacroix en scène »
« Si l’on m’avait dit enfant, quand j’étais fou de l’histoire, du théâtre et du costume, tiens tu vas aller dans le ventre de la Comédie-Française, tout voir, tout toucher, tout utiliser, je serais raide mort de bonheur à cette époque-là ». Depuis, Christian Lacroix a collaboré avec de prestigieuses institutions telles que l’Opéra Garnier, la Comédie-Française ou encore l’American Ballet Theater. Maintes fois récompensés pour son style, ses costumes de scène conjuguent les techniques de la haute couture et le savoir-faire artisanal.
Ce catalogue de l’exposition Christian Lacroix en scène – présentée jusqu’au 4 janvier 2026 au Centre national du costume et de la scène de Moulins – est consacré aux créations de l’artiste entre 2007 et 2024. On y admirera plus de 200 illustrations – des dessins préparatoires aux costumes sur scène – et un répertoire complet des productions (théâtre, danse, opéra…) auxquelles l’artiste a collaboré depuis 1986. Cet ouvrage conçu avec Christian Lacroix réunit des textes de Vincent Boussard, Denis Podalydès, Éric Ruf ainsi que des entretiens avec les artisans de ses créations – l’Atelier Caraco, la Maison Walder – et avec son assistant Jean-Philippe Pons. Un répertoire de toutes les productions auxquelles l’artiste a collaboré, depuis 1986, clôture le catalogue.
Édition Gallimard. Prix : 35 euros.
Couverture du catalogue « Christian Lacroix en scène ». (ÉDITION GALLIMARD)
« Kitmir. Les broderies russes de Mademoiselle Chanel »
L’histoire de l’atelier Kitmir et de la collaboration entre Gabrielle Chanel et la grande-duchesse Marie de Russie pour la création d’un atelier de broderie est un sujet inédit. Cousine de l’empereur de Russie, Nicolas II, la grande-duchesse Marie Pavlovna fuit la Russie en 1918 avec son mari, le prince Putyatin, et trouve refuge à la cour de Roumanie, puis à Londres où elle commence ses activités de couture et de broderie avant de venir à Paris en 1920. Les émigrées russes qui manient l’aiguille trouvent dans l’activité de brodeuse une source de revenus qui leur permet de refaire leur vie à Paris.
À l’automne 1921, la grande-duchesse rencontre Mademoiselle Chanel, installée rue Cambon, et à la recherche de nouvelles inspirations pour ses créations. Elle signe un contrat d’exclusivité avec la maison pour la création et la fourniture de broderies pour les collections saisonnières et fonde la société Kitmir en 1922. La même année, Chanel lance sa collection russe dans laquelle on découvre les vêtements traditionnels – vareuse, pelisse et roubachka. Les broderies Kitmir se distinguent par leur imaginaire et leur fantaisie, inspirées du monde slave mais aussi de la Perse, la Chine et l’Egypte dans un esprit exotique et cosmopolite. Certains vêtements brodés par l’atelier Kitmir sont conservés dans les archives de la maison Chanel, d’autres au Metropolitan à New York, et au Kyoto Costume Institute. Une centaine d’échantillons, jusqu’à présent jamais publiés depuis la fermeture de l’atelier en 1929, sont présentés dans ce premier ouvrage consacré à l’atelier Kitmir, signé de Nadia Albertini et Sophie Kurkdjian.
Éditions Gourcuff Gradenigo. Prix : 69 euros.
Couverture du livre « Kimtir. Les broderies russes de Mademoiselle Chanel ». (EDITIONS GOURCUFF GRADZENIGO)
« Danser sur le volcan. La mode et le luxe à la conquête de nos imaginaires »
Vous pouvez désormais dîner Dior, voir un film Saint Laurent, dormir Armani ou lire Chanel. Les maisons de mode et de luxe ne se contentent plus de vendre des sacs, du prêt-à-porter et du rouge à lèvres, elles investissent les sphères d’influence les plus symboliques – la culture, l’art, le sport, le monde universitaire ou la géopolitique. Des slogans féministes, utilisés pendant les défilés, à la fourniture de matériel contre le covid-19 en passant par le mécénat culturel, les géants du luxe s’éloignent d’un simple discours commercial pour proposer d’autres visions du monde.
L’art de vivre à la française et l’artisanat d’excellence cohabitent à présent avec le rythme effréné des Fashion Weeks, brouillant ainsi les frontières entre tradition, création et consommation. Aussi critiqués que convoités, superficiels que profonds, la mode et le luxe cultivent l’art des paradoxes dans un contexte d’inquiétudes sociales et environnementales dans cet ouvrage signé Sophie Abriat.
Édition Grasset. Prix format papier : 20 euros. Prix format numérique : 14,99 euros.
Couverture du livre « Danser sur le volcan. La mode et le luxe à la conquête de nos imaginaires ». (EDITION GRASSET)
« Le monde d’André Ostier. Photographe du Tout-Paris »
Tous ceux qui s’intéressent à la vie artistique, l’évolution de la mode et à la vie sociale et mondaine dans les années1940-1950 ont croisé le nom et l’œuvre d’André Ostier. Photographe de la haute société française et des artistes, il a été l’observateur et le témoin privilégié d’un monde sophistiqué et élégant qui est celui des années d’après-guerre, couvrant l’essentiel des évènements qui marquèrent la vie sociale de cette époque. Sa discrétion et sa modestie expliquent sans doute son oubli et cet ouvrage vient réparer une injustice à l’égard d’un photographe qui fut aussi inspiré que Cecil Beaton, Robert Doisneau ou Henri Cartier-Bresson.
Le livre de Thierry Coudert s’attache aux différentes personnalités qu’Ostier a photographiées et des portraits parmi lesquels on retrouve : Salvador Dali, Léonor Fini, Jean Cocteau, Louise de Vilmorin, mais également des mondains célébrés par la presse comme les Windsor, Marie-Laure de Noailles, Arturo Lopez ou Elsa Maxwell. Leur vie est ponctuée de bals, réceptions et dîners, photographiés par Ostier qui fait ainsi revivre une société disparue.
Éditions Gourcuff Gradenigo. Prix : 49 euros.
Couverture du livre « Le monde d’André Ostier. Photographe du Tout-Paris ». (EDITIONS GOURCUFF GRADZENIGO)
« Rihanna. Femme & Icône »
Chanteuse, actrice, directrice artistique, femme d’affaires, mannequin, star mondiale adulée par des millions de fans… Rihanna a su s’imposer comme une icône sur tous les pans de sa carrière. Disque d’or à 17 ans avec son premier album (plus de deux millions d’exemplaires), chanteuse ayant vendu le plus d’albums au monde dès 2009, image de la marque Christian Dior en 2015, créatrice de Fenty, une ligne de prêt-à-porter au sein du groupe LVMH en 2019, elle a fait bouger toutes les lignes en imposant un style, une vision de la mode et une manière d’être au monde authentique et libre.
Femme forte et résiliente, méga star américaine née à la Barbade, c’est tout à la fois la personnalité d’une des femmes les plus influentes de la décennie et le mythe qui en émane que Caroline Hamelle décrypte à travers l’analyse de son style, depuis son apparition sur la scène musicale. De l’affirmation d’une allure où rien n’est laissé au hasard, aux choix des accessoires qui la représentent, en passant par sa manière de gérer conjointement ses carrières de businesswoman et d’artiste, cet ouvrage revient sur le parcours exceptionnel d’une icône de la mode, femme d’influence.
Édition E/P/A. Prix : 35 euros.
Couverture du livre « Rihanna. Femme & Icône ». (EDITION E/P/A)
« Habille-toi ! Que portait-on pendant la Révolution française, les Années folles et autres périodes de l’histoire »
C’est une belle entrée en matière sur la mode et ses facettes pour les plus de 5 ans que propose ce livre de Katy Canales à l’approche ludique. Ce voyage dans l’histoire de la mode met en lumière sa diversité au fil des siècles et sur chaque continent au travers de dix périodes historiques comme la Grèce antique, la dynastie Tang en Chine, les Années folles aux États-Unis ou le Ghana des années 1950. C’est une mine d’informations avec ses devinettes et anecdotes étonnantes sur fond d’illustrations signées Erin Vanessa. Les enfants apprendront ainsi pourquoi au Japon, à la période Edo, les geishas se teintaient les dents en noir ou dans les années 1920, le port de jupes-cerceaux était interdit dans les usines.
Les dernières pages sont consacrées au futur de la mode, avec un focus sur le développement durable, la technologie et l’accessibilité. On y évoque des créatrices et créateurs innovants, tels que Stella McCartney, Mary Quant, Sami Miro, Tommy Hilfiger ou Vivienne Westwood, pour encourager la réflexion et la curiosité chez l’enfant. À chaque époque, le texte se focalise sur quatre groupes de population différents et leurs traditions vestimentaires en trois éléments phares. L’enfant propose une réponse avant de la vérifier en tournant la page. La double page suivante offre des éléments de contexte et permet de comprendre quel était l’élément intrus. Par exemple, les gardiens de troupeau incas arboraient une ceinture brodée et un sac tissé mais n’avaient pas de bottes en caoutchouc, dont l’invention date d’il y a deux cents ans.
Édition Phaidon. Prix : 19,95 euros.
Couverture du livre « Habille-toi ! Que portait-on pendant la Révolution française, les Années folles et autres périodes de l’histoire ». (EDITION PHAIDON)