Par
Gaelle Kabongo
Publié le
10 août 2025 à 15h00
Vêtu d’un costume bleu slim, carnet, téléphone et tablette, où sont inscrites toutes ses notes, en bout de bras, on pourrait s’y méprendre tant le garçon de 16 ans cherche à ressembler à son idole, Gabriel Attal.
Nathan Dubruel, jeune habitant de Montévrain (Seine-et-Marne), a été nommé le 24 mars 2025 conseiller régional des Jeunes d’Île-de-France. Ravi de cette nomination qui intervient après une rencontre avec la présidente de région, Valérie Pécresse. « Cette nomination s’inscrit dans la continuité d’un engagement citoyen et politique que je poursuis depuis plus de huit ans, guidé par les valeurs républicaines, le sens de l’intérêt général et la volonté de renforcer la participation des jeunes à la vie publique. C’est aussi l’occasion pour moi de poursuivre cet engagement à une échelle régionale », réagit-il.
Voué à la politique dès son plus jeune âge
La politique a toujours occupé ses pensées. Alors qu’il n’a que huit ans, il fait ses premières armes en politique au conseil municipal des enfants de Montévrain. Mais le véritable déclic arrive lors de son stage dans le cabinet de l‘ancien député Renaissance de la 8e circonscription de Seine-et-Marne, Hadrien Ghomi. « Dans la vie, on a deux choix : soit regarder soit agir. J’ai choisi d’être du côté de ceux qui agissent pour l’intérêt général », affirme-t-il. Alors le jeune lycéen s’engage sur son territoire avec des campagnes de tractage et du porte-à-porte notamment pendant les élections législatives de 2024.
En parallèle, il multiplie les stages au cœur des institutions. Il fait quelques semaines au Sénat et plus récemment au cabinet du Premier ministre, François Bayrou. Des expériences singulières qu’il a vécues avec admiration. « C’était impressionnant ! Quand on marchait, le service de sécurité était autour de nous. Si on m’avait dit un jour que je serai dans ces lieux de pouvoir, je ne l’aurais pas cru », raconte-t-il.
Parler pour la jeunesse
Nathan Dubruel souhaite mettre en lumière des sujets qui touchent la jeunesse comme le harcèlement scolaire et la santé mentale des jeunes. « Je ne m’imagine même pas dans cette situation. Il faut éradiquer ce phénomène. » Il a déjà des propositions pour libérer l’écoute et accompagner les victimes. « Il faut plus de psychologues dans les établissements et pourquoi pas nommer des référents anti-harcèlement pour recueillir la parole des victimes », suggère-t-il.
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J’invite les jeunes à s’engager en politique
Nathan Dubruel, conseiller régional des Jeunes d’Île-de-France
Autre sujet de prédilection : les jeux-vidéos. Le lycéen veut faire changer la perception négative de la société sur les jeux-vidéos. À Montévrain, avec ses collègues du conseil municipal des enfants, ils ont monté un événement intitulé « Gaming zone ». C’est un rendez-vous qui réunit des joueurs autour d’une compétition sur différents jeux vidéo. « Ces événements permettent de montrer que l’e-sport n’est pas un danger. Pour certains jeunes, c’est même une échappatoire face aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer », justifie-t-il.
Un avenir plein de surprises
À la question : où se voit-il dans 10/20 ans ? L’adolescent ne sait pas encore. « Je ne suis pas encore fixé. Peut-être dans la politique ou autre part. Le poste de président de la République serait le graal. Mais avoir des mandats locaux me va très bien. » Pour l’instant, sa seule préoccupation après son retour de vacances, c’est de préparer sa rentrée en première au lycée.
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