C’est qu’un des joueurs anglais, qui sont nombreux à arpenter le green…
C’est qu’un des joueurs anglais, qui sont nombreux à arpenter le green, a perdu son flegme face à la lente et continue dégradation du 18 trous situé à l’est du département. Le piteux état du terrain et la situation critique du golf ont d’ailleurs coûté son poste à Marc Fournier, le précédent directeur.
On a eu la découverte de plus ou moins gros loups dans les tiroirs.
Celui qui avait fait ses armes comme directeur adjoint du golf de Cognac ne sera donc resté à Rouzède qu’à peine dix-huit mois (1). « Une décision prise d’un commun accord », assure Jean-Sébastien Muet, qui a du coup pris sa place en sa qualité d’actionnaire du Groupe Loisirs Solution. Basé dans le Vercors, ce groupe a racheté le golf de Rouzède – et celui de Cognac – en décembre 2023. « Je ne lui tire pas dessus car la clientèle n’est pas toujours facile et on a eu la découverte de plus ou moins gros loups dans les tiroirs (sourire). »
C’est auprès de Fabrice Body, qui le possédait depuis trois ans, que les nouveaux propriétaires ont fait l’acquisition du site.
Jean-Sébastien Muet, 53 ans, qui vient du monde du ski, pointe un terrain « qui n’a pas été carotté [NDLR : faire des trous pour aérer le green] depuis sept ans. » « Mais ça, on l’apprend une fois qu’on est là ! (rires) »
L’une de ses priorités a donc été de remettre plus de jardiniers dehors pour reverdir les 5,800 m de parcours. « On est passé de deux jardiniers et demi à trois et demi. J’ai dans l’idée d’aller chercher un autre temps plein car mine de rien, on a 18 trous et d’autres terrains. » Il veut aussi « repenser l’arrosage », conçu il y a 20-30 ans pour un climat plus tempéré.
Nouvelle équipe au restaurant
L’an dernier, le golf misait sur une équipe de quatorze salariés renforcée de deux unités l’été. « Il y en avait beaucoup trop », juge le nouveau patron qui a taillé dans les effectifs. « Au restaurant, on a réduit la voilure. On n’a pas besoin d’être dix. »
La nouvelle formule repose sur un chef, un second à mi-temps, un plongeur et quatre personnes pour le service. « Beaucoup de gens sont partis faire autre chose. En mars, il a fallu remonter l’équipe restauration. » Des soirées à thème sont en discussion et « on a changé la carte ». « On se fait parfois surprendre par le monde mais il faut pouvoir répondre à la demande car si les clients attendent, ils sont déçus. Je préfère du coup en accueillir moins », confie le directeur.
Côté terrains, Jean-Sébastien Muet veut remonter le golf « au niveau où il devrait être. Pour pouvoir accueillir des compétitions. » Celles inscrites au calendrier par son prédécesseur ont toutes été annulées. « Car je ne voyais pas comment on pouvait faire. » Mais l’horizon se dégage. « Début septembre. »
Une manière de retrouver dynamisme et attractivité. Tombés à 270 en 2024, les abonnements ont chuté sous la barre des 200 en 2025. « Normal, vu l’état du parcours, tout le monde est parti en fin d’année. »
L’espoir de Jean-Sébastien Muet, c’est celui, encore jamais atteint, de réaliser 350 abonnements. « Avec le système des doubles cotisations avec Cognac, ça peut marcher. » Point positif : il a enregistré quinze personnes de plus qui viennent jouer à la journée (green fit).
L’état des terrains s’améliore. « On a des greens en bon état par rapport à ce qu’on avait et on n’a pas de maladies. » Il faudra bien négocier l’automne et l’hiver pour s’offrir un printemps plus serein. Travail mécanique, semences, arrosage sont au programme pour obtenir dès les premiers beaux jours de 2026 « un terrain en très très bon état ». Pour voir revenir les golfeurs déçus.
(1) Il n’a répondu pas à nos appel et message.