Le chancelier a affirmé avoir rassuré le président israélien dimanche matin en lui affirmant que l’Allemagne ne rompait pas son amitié traditionnelle avec Israël.

« Nous avons un point de désaccord, qui concerne l’action militaire d’Israël dans la bande de Gaza », a-t-il déclaré. « C’est quelque chose qu’une amitié peut supporter ».

Jusqu’à récemment, Israël bénéficiait d’un large soutien de la part de l’ensemble du monde politique allemand. En raison de sa responsabilité historique dans l’extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne était jusqu’ici, avec les Etats-Unis, l’un des plus grands soutiens d’Israël.

Contrairement à la France, à la Grande-Bretagne et au Canada, l’Allemagne n’a pas l’intention de reconnaître un État palestinien en septembre, arguant que cette reconnaissance ne pourrait intervenir qu’à l’issue des négociations israélo-palestiniennes.

Friedrich Merz n’est pas prêt à baisser les bras sur l’immigration: « L’Union chrétienne-démocrate joue avec le feu »

Mais le ton de M. Merz à l’égard d’Israël s’est durci ces derniers mois, alors que la situation humanitaire à Gaza s’est détériorée de manière dramatique, les experts des Nations Unies avertissant que la famine s’installait dans ce territoire ravagé par la guerre.

L’offensive israélienne, qui dure depuis 22 mois, a tué au moins 61.430 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, des chiffres que l’ONU juge fiables.

La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël en 2023, qui a fait 1.219 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.