Ce dimanche 10 août, l’usine Hydrapro classée Seveso seuil haut a de nouveau pris feu. Les habitants du périmètre ont été sommés de se confiner pendant l’incident chimique.
Villages confinés, périmètre bouclé, appel à libérer les lignes téléphoniques. L’ambiance était dystopique à Lédenon ce dimanche 10 août. À 09 h 30, un incendie s’est déclenché dans l’enceinte de l’usine Hydrapro, classée Seveso seuil haut. L’entreprise qui travaille avec des produits chlorés pour le traitement de piscines a rapidement été prise en charge par les équipes des sapeurs-pompiers du Gard, rejointes par une équipe spécialisée des pompiers du Bouches-du-Rhône. « Un plan particulier d’intervention (PPI) a été déclenché dans le périmètre de 825 mètres autour du site », indiquait la préfecture dans un communiqué. La population a rapidement été sommée de respecter les consignes suivantes : éviter le secteur, se mettre à l’abri dans un bâtiment en dur, fermer portes et fenêtres, rester à l’écoute des consignes des autorités, éviter de téléphoner afin de laisser les réseaux disponibles, rester à l’abri, n’évacuer son domicile que sur ordre des autorités. Certains tronçons des routes départementales D500 et D205 ont également été fermés pour boucler la zone pendant l’incident chimique.
Jean-Francis Gosselin, correspondant de Midi Libre à Lédenon, était sur place lors du départ de feu. « Quand le feu a commencé, j’étais coincé dans un encierro entre les barrières et les taureaux à quelques kilomètres, témoigne notre correspondant. Je n’ai pas compris tout de suite d’où ça venait mais les gens ont commencé à comprendre que c’était l’usine. Alors directement je suis parti voir ». Sur place, il a pu prendre quelques clichés depuis les chemins alentour. Les pompiers étaient déjà massivement présents, l’intervention venait de commencer. Les habitants ont rapidement été appelés à quitter le périmètre et un mas à proximité de la zone a été évacué par précaution.
C’était déjà arrivé en 2019 et en 2023.
L’origine du feu n’est pas encore connue, mais proviendrait d’une zone de stockage de produits chlorés. « C’est une usine assez sécurisée en temps normal. Il y a déjà eu des inspections surprises après les derniers incendies. Là il faut surtout comprendre d’où vient le problème pour que ça ne se reproduise pas », précise Jean-Francis Gosselin. Ce n’est pas la première fois que les habitants du village assistent à ce genre d’événement. L’établissement avait déjà fait l’objet d’interventions des pompiers en 2019, puis en 2023.
À 16 heures, la Préfecture annonçait la fin du périmètre de confinement. Les autorités précisent que « des perceptions olfactives de chlore ont pu être ressenties, sans conséquence pour la santé » et que « les relevés de toxicité dans l’air sont non significatifs pour la santé ». Deux heures plus tard, l’incendie était éteint, mais l’intervention se poursuivait. « Le préfet du Gard a demandé aux services de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et
du logement (DREAL), de mener une inspection pour déterminer les causes de cet incident », explique la Préfecture dans un communiqué. À la fin de la journée, aucune victime n’est à déplorer.