Mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, l’homme soupçonné d’avoir violemment agressé le maire de Villeneuve-de-Marc a raconté, selon le procureur de Grenoble, avoir agi « machinalement » après une « rupture dans son esprit ». Le magistrat évoque un profil marqué par un sentiment de persécution.
L’homme soupçonné d’avoir violemment agressé le maire de Villeneuve-de-Marc, en Isère, a été mis en examen pour tentative de meurtre sur une personne dépositaire de l’autorité publique.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Placé en détention provisoire, il encourt la réclusion. Face aux enquêteurs, le suspect reconnaît un litige avec le maire après l’effondrement du toit d’un bâtiment municipal sur son abri de jardin.
« Il y a eu une rupture dans mon esprit »
L’agresseur âgé de 60 ans, sans antécédent judiciaire, a reconnu devant les enquêteurs être conscient, selon les mots du procureur de Grenoble, de ce qu’il avait fait et répété n’avoir aucune intention d’homicide. Il a affirmé avoir été poussé à bout, précise Étienne Manteaux.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
« Il explique qu’il rentre chez lui et je le cite : ‘Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est l’accumulation des choses qui m’a fait péter un plomb. Il y a eu une rupture dans mon esprit, j’ai fait ça machinalement. J’étais victime d’une injustice' », précise le procureur. Selon Étienne Manteaux, il présente surtout un vécu persécutif et une tendance à la réinterprétation de ce qu’il vit.
« Il évoque une surveillance du maire. Sa sœur a été retrouvée décédée, pendue dans son appartement en avril 2025 et pour autant, monsieur considère aujourd’hui qu’elle a été assassiné parce qu’elle avait un problème avec son bailleur. On a retrouvé sous son oreiller deux couteaux positionnés pour se défendre si, je le cite, ‘on veut me faire la même chose qu’à ma soeur' », évoque le procureur de Grenoble.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
L’agresseur a été mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.