Trop gros, le voleur se retrouve coincé entre les barreaux

On commence avec du particulièrement potache. À 5 heures, le matin du 21 novembre 2000, rue Puits-Gaillot (Lyon 1er), un homme est surpris par une patrouille de police, coincé entre les barreaux protégeant les fenêtres d’une association. Le bougre, en mauvaise posture, voulait pénétrer dans le local (celui d’une association de lutte contre le sida) pour commettre un vol mais il s’est aperçu, trop tard, qu’il était trop gros. Les pompiers ont dû recourir à la scie à métaux pour le délivrer.

Ils volent la Porsche du président du PSG… avec son fils qui dort à l’arrière



Francis Graille.  Photo Fabrice Roure 

Francis Graille.  Photo Fabrice Roure 

On monte d’un cran dans la filouterie. Francis Graille, président-délégué du Paris Saint-Germain (PSG), est victime d’un car-jacking le 15 avril 2004. Alors qu’il gare sa Porsche 911 devant une entreprise de communication avenue Paul-Krüger à Villeurbanne, l’homme d’affaires, alors âgé de 49 ans, est attaqué par deux hommes, sorti du véhicule et roué de coups. Les malfaiteurs s’enfuient dans la voiture de luxe sans s’apercevoir… que le fils de Francis Graille dort sur la banquette arrière. L’enfant de 4 ans sera simplement déposé sur le trottoir quelques centaines de mètres plus loin.

Deux hommes de 19 et 22 ans sont interpellés, quartier de Terraillon, à Bron et incarcérés. 500€ ont été volés mais aucun document qualifié de « confidentiel » concernant des transferts de joueurs de football.

Avant M. Graille, Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais (OL), avait connu le même sort, sur le parking de sa société d’informatique, en 2003, dans le 9e arrondissement de Lyon.

8. Moutiers (Savoie), 2012.

Rapt raté : Fabrice Fiorèse, ancien joueur de l’OL, s’échappe de la voiture pendant un embouteillage

Football toujours. Le 28 septembre 2012, à Salins-les-Thermes (Savoie), l’ancien international Fabrice Fiorèse, formé à l’Olympique lyonnais (OL), est victime d’une agression à son domicile. Malmené par trois hommes, il est embarqué dans un Range Rover…dont il parvient à s’échapper en cassant une vitre pendant un embouteillage ! Les petits délinquants venus de la région lyonnaise sont filmés plusieurs fois par les caméras de vidéosurveillance de commerces et des empreintes et de l’ADN sont laissés un peu partout dans la maison du footballeur et dans le 4×4. Deux suspects sont interpellés.

C’est un autre joueur de foot, Ghislain Anselmini, ex-défenseur de l’OL (1994-1998) et « ami » de la victime, qui est désigné comme le commanditaire. Il aurait eu connaissance de la présence d’une somme de 500 000€ chez Fabrice Fiorèse. Le 19 janvier 2016, il est condamné à 5 ans de prison par la cour d’assises de Savoie. Deux des trois ravisseurs écopent de 10 ans de réclusion.

Pour appâter le client, le dealer distribue des flyers artisanaux

Un expert du marketing de rue. Pour vendre sa résine de cannabis et étendre sa zone de chalandise, un Villeurbannais de 32 ans, décide de fabriquer des flyers : prénom, numéro de téléphone et offre promotionnelle du moment (« Livraison à domicile à partir de 100 euros ») sont indiqués en manuscrit.
Le 20 août 2015, le dealer passe à l’action en toute confiance, dans son propre quartier, en proposant ses flyers à tous les passants sans distinction, accompagné d’un petit échantillon de 0,5 gramme de résine de cannabis. Alpagué comme les autres, le client d’un hôtel, âgé d’une cinquantaine d’années, plus bon père de famille que rouleur de joint, est estomaqué et avise la police. Une trentaine de barrettes de résine de cannabis sont retrouvées au domicile du trentenaire.
Dix ans plus tard, les trafiquants n’ont pas abandonné cette technique de vente sauf que les tracts (désormais dactylographiés et parfois avec un QRcode) sont plutôt glissés discrètement dans les boîtes aux lettres.

6. Meyzieu, 2019.


La vidéo du modeste braquage du McDonald’s fait un buzz planétaire

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Capture d'écran Twitter

Capture d’écran Twitter

Photomontages, parodies, GIFs, memes : l’amateurisme des braqueurs fait sourire des millions d’internautes.
Vendredi 27 décembre 2019, en soirée, deux hommes pénètrent dans le fast-food majolan et exigent la caisse ; la scène est filmée de bout en bout. Hypernerveux, ils sont cagoulés, armés et portent un sac plastique, attribut ridicule en telle situation. Dans la confusion générale, un employé reçoit un coup de crosse dans le ventre, un autre a un pistolet pointé sur le front.

Mais les images montrent surtout des salariés aux bras croisés, stoïques, et des clients au calme olympien, complètement indifférents à cette scène de violence. L’aîné des braqueurs, âgé de 25 ans, interpelle d’abord son comparse de 21 ans en criant « Berlin ! » (du nom du chef des braqueurs de la série Casa de Papel). Celui-ci n’ayant pas réagi, il le hèle une seconde fois en lâchant malencontreusement son vrai prénom « Ryan, viens là ! », une phrase qui alimentera le buzz planétaire*.

Le Villeurbannais et le Vaudais s’énervent sur le tiroir-caisse en le jetant de rage par terre, incapables de l’ouvrir, avant de s’enfuir avec. Ils sont condamnés à 5 ans et 40 mois de prison en avril 2022.

*Une des vidéos virales (cumulant près de 3 millions de vues), était un fake, elle avait été localisée à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) et non dans le Rhône. Un témoignage bidon avait également piégé certains médias.

5. Villefranche-sur-Saône, 2019 


Surpris par des salariés, le voleur leur court après, armé d’une disqueuse dans l’Intermarché

C’est un mauvais remake du film d’horreur Massacre à tronçonneuse. Samedi 14 décembre 2019, un magasin Intermarché de Villefranche-sur-Saône est visité par deux mineurs (16 et 17 ans) qui pénètrent dans le magasin en découpant une fenêtre de toit à la disqueuse.

Il est 4 heures quand ils s’attaquent à la découpe du distributeur de billets situé dans l’enseigne. La découpe du coffre à la disqueuse prend plus de temps que prévu. A 5 heures, les premiers salariés prennent leur service et se trouvent nez à nez avec les jeunes cambrioleurs. L’un d’eux la brandit comme une arme et poursuit les salariés qui ont juste le temps de se réfugier derrière une porte fermée.

Originaire de Villefranche et de Saint-Genis-Laval, ils sont identifiés sur les caméras de vidéosurveillance du magasin et jugés par le tribunal pour enfants. L’employé directement menacé par la disqueuse a été très choqué, son incapacité totale de travail (ITT) a été estimée à 8 jours.

4. A7 (aire de Solaize),  2021


Suivis par la BRI, ils attaquent un fourgon blindé armés d’une masse et d’une grenade en pâte à modeler 



Sur l'aire de Solaize sur l'A7, 4 hommes ont tenté de braquer un fourgon banalisé de transport de fonds. Photo Maxime Jegat

Sur l’aire de Solaize sur l’A7, 4 hommes ont tenté de braquer un fourgon banalisé de transport de fonds. Photo Maxime Jegat

L’affaire avait fait grand bruit. Le 24 septembre 2021, de l’or et des bijoux sont chargés à Lyon dans un fourgon de transports de fonds de la société Témis Luxury. Quatre hommes, âgés de 21 à 39 ans, originaires de la région de Villefranche-sur-Saône sont en embuscade. Ils commencent par perdre la camionnette blanche banalisée dans la circulation de Gerland. Les Caladois repèrent finalement in extrémis leur cible faisant le plein sur l’A7… et entrent en marche arrière sur l’aire de repos de Solaize.

Cagoulés, gantés, et en bleu de travail (pour trois d’entre eux), ils braquent les transporteurs de fonds avec un fusil d’assaut factice et posent un faux pain d’explosif en pâte à modeler sur le pare-brise. En dernier recours, les malfaiteurs tentent, en vain, de briser les vitres blindées du camion à coups de masse. Ils repartent bien sûr bredouille, sans oublier d’incendier les véhicules à proximité des pompes à essence. Une explosion dramatique a probablement été évitée de justesse dans la vallée de la chimie.

Le commando mal préparé ignore alors qu’il est observé par des agents de la BRI (brigade de recherche et d’intervention). Les policiers qui avaient simplement géolocalisé un véhicule volé ne s’attendaient pas à un tel spectacle. Une importante chasse à l’homme s’ensuit. Les quatre braqueurs ratés sont condamnés en octobre 2024 par la cour d’assises du Rhône à des peines allant de 16 à 8 ans d’emprisonnement.

3. Villefranche-sur-Saône, 2024


Recherché pour évasion, il se présente au guichet de la préfecture pour des démarches administratives

Vraisemblablement, ce n’est pas un professionnel de la cavale. En mai 2023, un jeune homme de 20 ans incarcéré pour des faits de trafic de stupéfiants et de vol aggravé, obtient un régime de semi-liberté à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône. Mais il ne réintègre pas sa cellule.

Quelques jours plus tard, il se présente tranquillement au guichet de la préfecture pour effectuer des démarches administratives. Il est interpellé et explique qu’il avait d’abord « raté son train » puis qu’il n’avait « plus eu envie » de rentrer à l’établissement pénitentiaire.
Lorsque le tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône se penche sur son cas le 1er juillet 2025, le ressortissant algérien, qui avait été de nouveau placé en régime de semi-liberté, ne se présente pas à l’audience. Il est condamné en son absence à six mois de prison ferme et deux ans d’interdiction du territoire français.

2. Est lyonnais, 2025

Le convoyeur de drogue braqué alerte la gendarmerie : l’information débouche sur une saisie record





9,1 tonnes de cannabis soit 72 millions d'euros. Photo fournie par la gendarmerie

9,1 tonnes de cannabis soit 72 millions d’euros. Photo fournie par la gendarmerie



Photo fournie par la gendarmerie

Photo fournie par la gendarmerie

Perdu pour perdu, un trafiquant de drogue alerte la police. Lundi 21 avril, le chauffeur d’un poids lourd immatriculé au Maroc transportant un imposant chargement de drogue est braqué dans une station-service à Vitrolles (Bouches-du-Rhône).

Le convoyeur victime, de retour d’Espagne, prend la décision surprenante d’aider la police plutôt que de laisser ses concurrents profiter de la précieuse cargaison. Le véhicule et la drogue étant équipés de balises, il communique aux forces de l’ordre des coordonnées GPS précises. Dans un entrepôt d’une zone industrielle d’une commune de l’Est lyonnais, 9,1 tonnes de cannabis sont découvertes, dissimulées dans des caisses métalliques, soit 72 millions d’euros. Dans un communiqué, la gendarmerie a simplement indiqué « avoir reçu un renseignement » permettant cette saisie record.

1. Corbas, 2025


Evasion rocambolesque de la prison dans un sac à linge sale, la cavale aura été de courte durée



L'évadé de la prison de Corbas. Photo Interpol

L’évadé de la prison de Corbas. Photo Interpol

Se faire la malle d’une prison caché dans un sac à linge, un scénario digne d’un bon film d’action, et une première en France.
Vendredi 11 juillet vers midi, un détenu de 20 ans mis en cause notamment pour meurtre en bande organisée, profite de la remise en liberté de son co-cellulaire pour s’évader. Il se cache dans un sac de linge à grosse fermeture éclair, un chariot bienvenu aidant les deux compères à passer les différents points de contrôle sans éveiller l’attention, jusqu’à la sortie. Cela faisait 15 jours que le détenu, né à Mayotte, ne mangeait plus, son compagnon de cellule intensifiant à l’inverse ses passages à la salle de sport. L’alerte est donnée 27 heures après l’ingénieuse disparition.

Le fugitif, recherché par Interpol, est interpellé lundi 14 juillet, à 6 heures, sortant d’une cave à Sathonay-Camp. Son complice est arrêté le même jour à 22 heures à Marseille.

Une information judiciaire est ouverte des chefs d’évasion en bande organisée et de participation à une association de malfaiteurs.

SOURCES : archives Le Progrès ; Guide de Lyon des faits-divers, de l’Antiquité à nos jours, de Catherine Simon-Lénack et Robert Daranc ; Les criminels les plus cons de l’histoire d’Alain Bauer.