Condamné à huit ans de prison en 2004 pour les
violences ayant entraîné la mort de
Marie Trintignant.
Bertrand Cantat risque de se retrouver à nouveau face à la
justice. Pour rappel, le parquet de Bordeaux a décidé de rouvrir
l’enquête sur le décès de son ancienne compagne
Krisztina Rády. Qui avait été retrouvée pendue chez elle en
2010. Toutefois, les parents de la défunte s’y sont opposés, comme
l’a indiqué leur avocat.

« Aujourd’hui les parents souhaitent l’apaisement et ne
comprennent pas l’acharnement concernant ce dossier.
Notamment en prétendant que leur gendre aurait commis un
suicide forcé« , a notamment déclré Me Tibor-Louis Leh
dans un communiqué transmis à l’AFP. En fait, la décision du
parquet de Bordeaux a été motivée par la récente diffusion de la
série documentaire baptisée De rockstar à tueur : le cas Cantat sur

Netflix.

Krisztina Rády : « ce que je vis est peut-être pire que ce qui
s’est passé à Vilnius en 2003 »

Pour mémoire, François Saubadu, le dernier amour de Krisztina
Rády, a témoigné dans ce fameux documentaire. « On m’a dit que
ça allait faire bouger les lignes… Et force est de
constater que c’est le cas« , a notamment déclaré au
magazine ELLE celui qui fut l’un des seuls à dénoncer le meurtre
psychique de Krisztina Rády par Bertrand Cantat à l’époque.

Peu de temps avant sa mort. La victime a laissé un message long
de sept minutes sur le répondeur de ses parents en juillet 2009.
Dans celui-ci, elle évoque notamment sa peur. Tout en
qualifiant Bertrand Cantat de « fou ». Elle
envisage même la possibilité de disparaître à l’étranger pour lui
échapper. Krisztina Rády déclare par ailleurs que ce qu’elle vit
actuellement « est peut-être pire que ce qui s’est passé à

Vilnius en 2003« . Faisait ainsi référence à la mort de
Marie Trintignant.

François Saubadu sur Bertrand Cantat :
« Il m’a harcelé, envoyé des e-mails. Parfois, il nous suivait »

« J’espère qu’on va pouvoir s’en sortir. Et que vous pourrez
encore entendre ma voix. Et sinon, alors, vous aurez au moins une
preuve que…. Mais des preuves il y en a », avait-elle
finalement conclu. Pour François Saubadu, il s’agit là « d’une
plainte posthume ». « Elle me disait qu’il était
extrêmement jaloux. Il m’a harcelé, envoyé des e-mails.
Parfois, il nous suivait », a-t-il également ajouté au sujet de
Bertrand Cantat.

« Elle m’a dit qu’il l’avait séquestrée, armé d’un couteau,
en faisant du chantage au suicide », a par la suite précisé
François Saubadu. À qui Krisztina Rády avait laissé ses enfants une
nuit avant de disparaître. Selon elle, Bertrand Cantat
avait promis de la tuer s’il découvrait d’autres messages
de François Saubadu. Pour rappel, c’est justement un texto de
l’ex-époux de Marie Trintignant, Samuel Benchetrit, qui avait
déclenché la colère meurtrière du chanteur en 2003.