Début juin, l’archevêque de Toulouse Guy de Kerimel a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spina, condamné en 2006 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d’un lycéen de 16 ans en 1993. Cette promotion a provoqué des remous dans l’Eglise de France.

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Publié le 10/08/2025 19:05

Temps de lecture : 2min

Le cardinal Jean-Marc Aveline, président de la Conférence des évêques de France (CEF), le 30 avril 2025, au Vatican. (TIZIANA FABI / AFP)

Le cardinal Jean-Marc Aveline, président de la Conférence des évêques de France (CEF), le 30 avril 2025, au Vatican. (TIZIANA FABI / AFP)

« Une telle nomination à un poste aussi important, canoniquement et symboliquement, ne peut que raviver des blessures, réveiller des soupçons et déconcerter le peuple de Dieu. » C’est en ces termes que la présidence de la Conférence des évêques de France demande à l’archevêque de Toulouse de revenir sur sa décision de promouvoir un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006.

« Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l’invitant à reconsidérer la décision qu’il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse », écrivent-ils, dans un communiqué auquel franceinfo a eu accès, dimanche 10 août.

Tout commence début juin, lorsque l’archevêque de Toulouse a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spina, condamné en 2006 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d’un lycéen de 16 ans en 1993. L’archevêque a alors expliqué avoir « pris le parti de la miséricorde » pour nommer ce prêtre à qui il n’a « rien à reprocher » dans une « fonction administrative ». Le chancelier a pour rôle d’établir les actes administratifs.

Mais cette décision a suscité l’incompréhension. En réaction, plusieurs collectifs de victimes d’établissements catholiques, dont Notre-Dame de Bétharram, ont fait part de leur « colère » face à une situation « inacceptable ».

« Nous avons appris à regarder ces faits d’abord du point de vue des personnes qui en ont été les victimes et qui en subissent les conséquences à longueur de vie. Ce déplacement du regard, l’écoute bouleversante de leur détresse et de leur douleur, l’accueil de leur invitation à poursuivre humblement avec elles un chemin de vérité, ont amorcé, pour notre institution ecclésiale, un long et exigeant travail de conversion, que nous sommes résolus à poursuivre », affirme encore la Conférence des évêques de France (CEF), présidée par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille.