Battus 18-6 à Huddersfield samedi, les Dragons Catalans ont confirmé leur chute au classement. Une neuvième place qui est la plus haute marche qu’ils peuvent espérer en évoluant de la sorte.

Cette équipe pensait avoir touché le fond à Hull KR ou à domicile face à Hull FC et Wigan. Mais samedi, face à une équipe des Giants, à peine meilleure qu’eux, ils ont touché le fond. Un collectif sans âme et avec encore moins d’énergie. Des joueurs qui font le dos rond en attendant que ça passe, que la saison en enfer se termine. Un juste constat pour ce groupe qui était pourtant jugé sur le papier pour jouer les premiers rôles. Sauf que la réalité est là et qu’elle est trop loin du niveau des meilleurs et même des équipes moyennes.

« Il y a cette anxiété qui se construit en tant qu’équipe et en tant que club. Ça passe de la présidence à moi et aux joueurs. On est tous anxieux et nerveux. Parce qu’on sait combien ça signifie pour nos supporters, nos sponsors, nos fans, qu’on obtienne des résultats » a pesté Joel Tomkins qui a constaté encore une fois les failles individuelles et ses garçons trop loin du niveau qui est le leur.

 

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« Nous ne sommes pas dans une position unique, mais probablement une position assez rare, où on a 14 joueurs qui partent du club à la fin de l’année. On a beaucoup de nouveaux joueurs qui arrivent l’année prochaine. On ne peut pas faire les play-offs. Notre saison est morte », a rappelé l’aîné des frères Tomkins qui n’arrive pas à tirer le meilleur de ses joueurs et à activer les leviers nécessaires.

« En tant qu’individus, les joueurs doivent trouver de la motivation personnelle et de la fierté personnelle dans leur propre performance. C’est mon travail en tant que coach de construire ça. Mais aussi, individuellement, les joueurs doivent vouloir se défendre » a-t-il soulevé.

Ils doivent être prêts à sortir et à mettre leur corps en opposition

Effectivement, samedi, les Catalans ont rendu l’une des plus mauvaises copies de leur histoire. Et le constat individuel et collectif doit être fait aujourd’hui pour construire demain. À six journées de la fin, Joel Tomkins doit maintenant accorder du temps de jeu aux plus motivés. L’heure de voir les Tison, Descalzi, Martin, Marc, Tignol est arrivée. Parce qu’il faut savoir où se situent ces jeunes, eux qui représentent le futur et si ça ne le fait pas, le club devra agir en conséquence. « Nos joueurs doivent s’engager pleinement. Ils doivent être prêts à sortir et à être blessés pour empêcher un essai. Ils doivent être prêts à sortir et à mettre leur corps en opposition. C’est mon travail de construire ça au sein de l’équipe, mais je pense qu’ils doivent aussi prendre des responsabilités » a d’ailleurs appuyé Joel Tomkins qui avait encore la mine des mauvais jours dimanche matin à l’heure du petit déjeuner.

Jeudi à Warrington, le club fera sans Sam Tomkins (genou), Julian Bousquet (genou) et Elliott Whitehead. Léo Darrélatour (côtes) est incertain, tout comme Reimis Smith et Nick Cotrix pas pressés de retrouver la compétition. Quid de Tevita Pangai Junior ? Seul Joel Tomkins a la réponse pour décider de sa participation ou pas au prochain déplacement.
En attendant, l’encadrement doit anticiper en n’alignant à Warrington que les plus volontaires d’un moment forcément difficile comme de nombreux clubs en ont connu avant eux.