Les températures sont attendues jusqu’à 41 °C ce lundi 11 août à Toulouse ou Montélimar.

SEBASTIEN DUPUY / AFP

Les températures sont attendues jusqu’à 41 °C ce lundi 11 août à Toulouse ou Montélimar.

MÉTÉO – Une deuxième alerte maximale en un peu plus d’un mois. Météo-France a classé 12 départements en vigilance rouge canicule (la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, la Dordogne, les Landes, le Lot-et-Garonne, le Lot, le Tarn-et-Garonne, le Gers, la Haute-Garonne, le Tarn et l’Aude) pour ce lundi 11 août à partir de midi et pour l’ensemble la journée de mardi 12 août, mettant en garde contre des températures « d’un niveau exceptionnel » dans le Sud-Ouest.

Ce stade d’alerte est le niveau le plus élevé du « plan national canicule » (après jaune et orange), et correspond à une alerte sanitaire permettant aux autorités d’agir et de restreindre certaines activités. Le thermomètre devrait grimper jusqu’à 41 °C à Toulouse et 40 °C à Bordeaux.

« Le niveau de vigilance rouge correspond à une canicule extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique, et présente un fort impact sanitaire pour l’ensemble de la population et des impacts sociétaux (sécheresse, approvisionnement en eau potable, aménagement ou arrêt de certaines activités, etc.) », précise Météo-France.

Huitième déclenchement en France

Ce dispositif de vigilance canicule a été créé en 2004, après la canicule de 2003. Il comprend quatre niveaux (vert, jaune, orange et rouge). Le niveau de vigilance rouge est déclenché par Météo-France en concertation avec les autorités sanitaires, et ce au niveau de chaque département. « Un système de critères a été défini pour chaque département avec les acteurs de la santé (Santé publique France notamment) en s’appuyant sur les impacts sanitaires constatés des fortes températures (maximales et minimales) », détaille Météo-France.

C’est la huitième fois depuis la création de ce système d’alerte que la vigilance rouge est déclenchée en France. Jamais activée entre 2004 et 2019, elle intervient pour la première fois entre le 27 juin et le 29 juin 2019, avec 4 départements du sud concernés, le Gard, l’Hérault, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, où les températures avaient atteint jusqu’à… 45,9 °C.

Depuis, cette vigilance rouge canicule a été déclenchée à six autres reprises : en juillet 2019 avec 20 départements dans le nord du pays et l’Île-de-France ; en août 2020 avec jusqu’à 5 jours d’alerte dans certains départements du nord-est du pays ; à la mi-juin 2022 avec 12 puis 14 départements du sud-ouest concernés, la canicule la plus précoce jusqu’ici ; en juillet 2022 avec 15 départements de la façade atlantique concernés, avec plus de 39 degrés notamment relevés à Brest ; puis à l’été 2023, du 21 au 24 août, où 19 départements avaient été concernés et où de très nombreux records de température avaient été battus. Et enfin tout début juillet 2025, avec 16 départements concernés, dont l’ensemble de l’Île-de-France.

Ce que change la vigilance rouge

Le niveau de vigilance rouge a des impacts sur l’ensemble de la population, avec des conséquences sur nombre d’activités, notamment en plein air. Les préfets des départements placés en vigilance rouge peuvent interdire ou limiter l’ampleur de certains événements comme des manifestations sportives ou des festivals.

Des consignes peuvent également être diffusées aux crèches, aux centres de loisirs et aux organismes accueillant des séjours de vacances pour annuler les sorties, les activités sportives et les événements festifs. Certains établissements peuvent être amenés à fermer si la température dans leurs locaux est trop élevée.

Les conseils comportementaux (boire beaucoup d’eau, éviter les efforts physiques, fréquenter des endroits frais, mouiller son corps, aérer la nuit…) sont les mêmes que pour les départements en vigilance orange, mais avec une insistance sur le fait qu’ils s’appliquent même pour les personnes en bonne santé.