« Aux États-Unis, nous ne sommes pas un acteur majeur, mais à l’échelle mondiale, nous le sommes » déclarait Derek Chang, PDG de Liberty Media à l’occasion d’une conférence en mai dernier. Alors que la stratégie du promoteur de la Formule 1 vise à conquérir de nouveaux marchés, à l’image de la Thaïlande qui pourrait très bientôt accueillir sa propre épreuve, ou de l’Inde, souvent citée parmi les exemples de pays à développer en la matière, les États-Unis continuent d’occuper une place à part.
Le pays dispose en effet de trois rendez-vous sur ses terres désormais. Las Vegas, Austin, et Miami, dont le contrat avec la F1 a d’ailleurs été prolongé jusqu’en 2041, sont les théâtres du sport aux USA, là où la culture peinait pourtant à se mêler au genre. Mais alors que la trêve estivale vient marquer la première véritable pause de la saison pour spectateurs et diffuseurs, il est intéressant de noter une hausse des audiences globales en ce qui concerne la grande majorité des Grands Prix du côté des États-Unis.
Plus d’un million de téléspectateurs par Grand Prix
Si en 2018, l’audience moyenne des Grands Prix de Formule 1 excédait à peine les 500 000 téléspectateurs aux États-Unis, celle-ci a plus que doublé désormais. Depuis le début de la saison, 1,3 millions d’Américains assistent à chaque course en moyenne. Cela représente une augmentation de 7% par rapport aux chiffres de la saison 2024.
Dans le détail, le Grand Prix de Monaco est par exemple devenu le troisième plus grand succès en direct de l’histoire de la discipline dans le pays, avec 2,3 millions de téléspectateurs devant l’événement. De la même manière, près de 2 millions de personnes ont regardé le Grand Prix du Canada, 1,1 millions ont fait de même devant le Grand Prix d’Autriche, tandis que plus de 800 000 personnes se sont organisées pour assister à la manche en Chine, et ce malgré un horaire très matinal. Dans les trois cas, ces chiffres constituent des records historiques pour chacun de ces GP.
En somme, la Formule 1 pourrait bientôt devenir la discipline de sport automobile la plus regardée de tous les temps aux États-Unis d’ici quelques années. À ce jour, la NASCAR domine ce classement en terre américaine, mais pourrait bien être dépassée par la catégorie reine de la monoplace dans les années 2030 si la croissance observée depuis 2018 se maintient. Alors que le succès du film « F1 » est déjà franc partout dans le monde, il semble que les États-Unis constituent effectivement le marché rêvé souhaité par Liberty Media depuis son arrivée dans la discipline.
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