Le cancer du côlon gagne du terrain, notamment chez les moins de 50 ans. Un oncologue met en garde contre deux produits d’hygiène utilisés au quotidien. Explications.
Le cancer du côlon est désormais l’un des plus fréquents en France, avec plus de 40 000 cas recensés chaque année. Si 95 % des diagnostics concernent des patients de plus de 50 ans, les médecins s’inquiètent d’une hausse préoccupante chez les plus jeunes. Face à cette progression, certains spécialistes pointent du doigt des habitudes anodines, notamment dans nos salles de bains.
Cancer du côlon : deux produits d’hygiène mis en cause par un spécialiste Le bain de bouche : un ennemi discret pour le microbiote
Très utilisé pour compléter le brossage des dents, le bain de bouche est plébiscité pour ses vertus antibactériennes. Pourtant, certaines formules éliminent aussi les bonnes bactéries de la bouche et du système digestif. À long terme, cette altération du microbiote intestinal pourrait affaiblir nos défenses naturelles et favoriser les inflammations du côlon. L’oncologue préfère désormais exclure ce produit de sa routine quotidienne et recommande d’opter pour des alternatives plus douces, rapporte Au Féminin.
Lingettes intimes : un danger insoupçonné pour les muqueuses
Courantes dans les foyers, les lingettes intimes sont souvent utilisées pour leur côté pratique. Toutefois, selon cette spécialiste, elles sont responsables de nombreuses dermatites périanales et irritations, notamment à cause de l’humidité qu’elles laissent sur la peau. Cette zone étant sensible, l’usage répété de lingettes pourrait provoquer des déséquilibres bactériens. L’oncologue recommande de privilégier le papier toilette sec ou l’eau pour un nettoyage plus sain et sans risque.
Un usage quotidien problématique pour les plus jeunes
Chez les enfants comme chez certaines femmes, ces produits sont utilisés quasi quotidiennement. Pourtant, l’oncologue rappelle qu’un excès d’hygiène peut se retourner contre l’organisme. En modifiant la flore locale, ils facilitent la prolifération bactérienne, susceptible de déclencher des inflammations remontant jusqu’au rectum. Elle incite à limiter leur usage, surtout chez les plus jeunes, en préférant des solutions naturelles comme l’eau ou un bidet. Par ailleurs, la consommation de certaines huiles de cuisson serait aussi à l’origine de ce type de côlon selon une étude.
Cancer du côlon : la prévention passe aussi par l’observation Des symptômes à connaître pour un dépistage précoce
Le cancer colorectal évolue lentement, ce qui permet une détection précoce s’il est bien surveillé. Il est crucial de prêter attention à des symptômes comme les douleurs abdominales persistantes, les diarrhées durant plus de trois semaines ou la présence de sang dans les selles. Dans 90 % des cas, ce cancer peut être guéri s’il est détecté à temps, d’où l’importance de ne pas négliger les premiers signes.
L’âge n’est plus un critère aussi déterminant
Traditionnellement observé chez les plus de 50 ans, le cancer du côlon apparaît de plus en plus tôt. Une tendance inquiétante selon les spécialistes, qui suspectent une multiplication des facteurs environnementaux : alimentation, sédentarité, perturbateurs endocriniens… Il devient donc indispensable de surveiller les jeunes adultes présentant des symptômes digestifs inhabituels, même sans antécédents familiaux.
Le rôle essentiel de l’alimentation et du microbiote
Le microbiote intestinal joue un rôle clé dans la prévention des maladies digestives. Certains produits d’hygiène, en perturbant cet équilibre, peuvent augmenter le risque de développement tumoral. Pour renforcer sa flore, il est conseillé d’avoir une alimentation riche en fibres et probiotiques, tout en évitant les produits ultra-transformés. Préserver son microbiote est aujourd’hui une stratégie reconnue contre le cancer du côlon.