Donald Trump a annoncé une «action historique» pour «reprendre la capitale» avec le déploiement de la garde nationale. Lors d’une conférence de presse ce lundi 11 août, le président américain a détaillé son plan pour rendre la ville de Washington «plus sûre et plus belle qu’elle ne l’a jamais été». Dans son viseur : les sans-abri et les criminels. Plus tôt ce lundi, il s’était fendu d’un message sur son réseau Truth Social, assurant que la ville, «envahie par des gangs violents», serait «LIBEREE aujourd’hui».

Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l’autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux Etats-Unis.

Le président américain a justifié son projet au moyen de nombreux graphiques censés montrer que le taux de criminalité à Washington serait pire que celui d’un certain nombre de villes à travers le monde, telles que Bagdad, Brasília, Bogotá ou encore Panama City. «Notre capitale a été envahie par des gangs violents et des criminels assoiffés de sang, des bandes errantes de jeunes sauvages, des maniaques drogués et des sans-abri, et nous n’allons plus laisser cela se reproduire», a-t-il assuré. Les statistiques officielles montrent pourtant une baisse de la criminalité violente à Washington.

«C’est devenu une situation d’anarchie complète et totale, et nous allons nous débarrasser des bidonvilles», a pourtant affirmé ce lundi Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, après avoir sommé les sans-abri de Washington de partir «loin» de la ville dans une publication la veille sur sa plateforme Truth Social.

Selon des articles du New York Times et du Washington Post, l’administration Trump prévoit de réaffecter des agents du FBI pour aider aux patrouilles de nuit à Washington et aider les forces de l’ordre locales à lutter contre la criminalité de rue. Des sources, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont déclaré au Times que la plupart des agents seront retirés de leurs fonctions habituelles au bureau extérieur du FBI à Washington.

Le locataire de la Maison Blanche le promet, son initiative ne s’arrêtera pas à Washington, où il a décrété un état d’urgence. «Ça va aller plus loin. Nous commençons de manière très forte à (Washington) et nous allons nettoyer ça bien rapidement», a-t-il affirmé.

Il avait déjà mobilisé en juin la Garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate, Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des manifestations contre des arrestations d’immigrés par la police fédérale de l’immigration (ICE).

A l’inverse des 50 Etats américains, la municipalité de Washington opère dans le cadre d’une relation particulière avec l’Etat fédéral qui limite son autonomie.