« On estime que nous sommes désormais assez forts à la France insoumise de Grenoble pour mériter une représentativité à notre hauteur ». Ainsi s’exprime Allan Brunon, désigné au mois de juin 2025 chef de file LFI pour les élections municipales de Grenoble de 2026, aux côtés de la députée iséroise Élisa Martin.
À quelques semaines d’une rentrée politique de septembre forcément dense, le militant s’est entretenu avec Place Gre’net sur les perspectives du mouvement de Jean-Luc Mélenchon en terre grenobloise.
Allan Brunon et Élisa Martin, chefs de file La France insoumise pour les municipales 2026 de Grenoble. © Allan Brunon – Élisa Martin
La question qui brûle les lèvres : LFI, après une union avec EELV en 2014, renouvelée en 2020, compte-t-elle encore s’allier à la majorité sortante en 2026 ? Allan Brunon laisse planer le suspense et annonce une réponse officielle en septembre. Ce tout en rappelant les scores LFI à Grenoble lors des européennes et des législatives anticipées, et en indiquant que le mouvement « aura une représentation lors des élections municipales à Grenoble [et] entend peser dans le paysage politique ».
Le chef de file LFI n’est pas particulièrement tendre avec les Écologistes, composante essentielle de cette même majorité sortante. « On a essayé de discuter, on n’y est pas parvenus. Parce que, systématiquement, on nous renvoyait à des discussions sur les personnes », explique-t-il.
Des personnes… ou une personne, à savoir Laurence Ruffin, considérée comme favorite pour briguer la succession du maire Éric Piolle. « Je l’aime beaucoup, je n’ai rien contre elle, mais pourquoi on devrait tous s’arrêter et examiner sa candidature ? », s’agace Allan Brunon.