Même si Jannik Sinner a désor­mais purgé sa suspen­sion de trois mois après ses tests posi­tifs au clos­tébol, tous les détails de l’af­faire ne sont pas clairs, et la durée de la suspen­sion de l’Italien n’a pas satis­fait tout le monde.

Interrogé par La Dépêche, Jean‐Pierre Verdy, qui a œuvré pendant des années au sein de l’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage), a donné son avis honnête sur cette affaire, décla­rant notam­ment que la suspen­sion semblait vrai­ment légère.

« La suspen­sion est légère par rapport à la substance et au commun des spor­tifs qui se feraient prendre avec cette même substance… N’importe qui aurait pris deux ans ou trois ans dans le même cas. Ils prennent toujours une tierce personne. C’est la fiancée, c’est le produit qu’on lui a admi­nistré à l’insu de son plein gré… Ils prennent tous cette excuse‐là, cette fois c’est son masseur mais c’est toujours la même stra­tégie. C’est la première fois que ce genre de négo­cia­tions ont lieu. À ma connais­sance, des tran­sac­tions qui ont lieu direc­te­ment entre le sportif pris et l’AMA, c’est inédit. Est‐ce que ça va faire juris­pru­dence ; est‐ce que d’autres spor­tifs vont s’engager dans cette voie ? Mais encore une fois ça ne peut concerner que des spor­tifs puis­sants de premier plan. »