La technologie d’impression 3D de Roboze propulse Yamaha dans la quête du MotoGPUne interview exclusive avec Alessio Lorusso, PDG de Roboze, dévoile les secrets derrière la collaboration technique avec Monster Energy Yamaha MotoGP.
Dans une vidéo exclusive, Roboze présente une interview du champion du monde MotoGP 2021, Fabio Quartararo, aux côtés d’Alessio Lorusso, son PDG. Ensemble, ils expliquent comment des pièces aérodynamiques imprimées en 3D révolutionnent les performances dans la catégorie reine du championnat du monde de moto.
Au-delà du simple point de vue du pilote, cette discussion met en lumière la collaboration technique entre Roboze et l’équipe Monster Energy Yamaha MotoGP. L’impression additive haute performance s’impose désormais comme un outil essentiel dans le développement des motos de course.
Dans un entretien accordé à iMotorbike, Alessio Lorusso revient sur la genèse de ce partenariat, les matériaux de pointe utilisés et les impacts que cette innovation pourrait avoir, non seulement sur l’avenir du MotoGP, mais aussi sur celui de la fabrication industrielle.
« Notre collaboration avec Yamaha est née d’une passion commune pour la performance, la précision et la volonté de repousser les limites », confie Lorusso.
Ce qui avait débuté comme un simple échange numérique est rapidement devenu une alliance technique solide. Roboze et Yamaha ont travaillé en étroite collaboration pour identifier les défis spécifiques de l’ingénierie en course, puis développer des solutions sur-mesure grâce à l’impression 3D. « Ce n’est pas qu’un partenariat, c’est une quête commune vers l’excellence sur le podium », ajoute-t-il.
Si les détails techniques restent confidentiels, Roboze confirme se concentrer sur des pièces aérodynamiques, un domaine où de petites améliorations peuvent générer des gains significatifs. Grâce à des polymères renforcés de fibres de carbone, l’entreprise fabrique des composants légers, rigides et résistants aux fortes températures, critères indispensables en MotoGP.
« Chaque gramme et chaque millimètre comptent. Nos matériaux et notre savoir-faire permettent à Yamaha de prototyper, tester et déployer rapidement des innovations, du laboratoire jusqu’au jour de la course », souligne Lorusso.
Avec une expertise développée à la base dans l’aérospatial et l’énergie, Roboze apporte une précision et une réactivité où l’échec ne fait pas partie des options. « Nous fournissons des pièces précises au micron près, prêtes à courir en un temps record. Chaque solution est adaptée aux besoins précis de Yamaha, pour garantir performance maximale et fiabilité », insiste-t-il.
Une vision tournée vers l’innovation extrême
Créée il y a plus de dix ans, Roboze s’est fait une place en servant des secteurs exigeant une performance optimale, comme les fusées, satellites, avions, turbines à hydrogène et désormais le MotoGP.
« Nous avons choisi de relever les défis les plus difficiles en premier, car c’est là que l’innovation prend tout son sens. Ces environnements demandent la perfection sous pression et nous poussent sans cesse à aller plus loin », explique Lorusso.
Demain, Roboze compte renforcer sa présence dans les domaines de l’énergie et du ferroviaire, où leur savoir-faire en fabrication de haute performance promet des améliorations structurelles et une meilleure durabilité.
Les motos de tous les jours bénéficieront-elles de ces avancées ?
Interrogé sur l’éventuelle application grand public de ces technologies, Alessio Lorusso reste prudent. « Bien que notre priorité soit pour l’instant les secteurs à fort enjeu, les innovations d’aujourd’hui finiront par irriguer les technologies grand public de demain », assure-t-il.
Des composants plus légers, des cycles de production accélérés et des matériaux plus intelligents pourraient à terme se retrouver sur des motos de route, mais pour l’instant l’effort reste concentré là où la marge de progression est la plus grande : l’élite du sport moto.
Que réserve l’avenir pour Roboze et Yamaha ?
Cette collaboration ne se limite pas à une initiative ponctuelle. « Nous affinons constamment les pièces existantes, tout en explorant de nouveaux horizons en science des matériaux, analyse des performances et validation structurelle. Notre but n’est pas seulement de suivre le rythme, mais de le dicter, tour après tour », précise Lorusso.
Avec une intégration toujours plus poussée et des applications supplémentaires en perspective, ce partenariat pourrait bientôt s’étendre au-delà du MotoGP, influençant les projets plus globaux de Yamaha.
Alors que la technologie MotoGP fonce vers l’avenir, il apparaît clairement que l’impression 3D haute performance n’est plus un simple outil de support, mais un véritable levier de performance. Avec des pionniers comme Roboze, la ligne d’arrivée s’annonce plus passionnante que jamais.
Points à retenir
- Roboze met à profit son expertise en impression 3D pour fournir à Yamaha des pièces aérodynamiques sur mesure, légères et résistantes aux contraintes spécifiques du MotoGP.
- Cette collaboration a commencé par un échange digital avant de devenir un partenariat technique approfondi, centré sur la performance et la précision.
- Les matériaux utilisés, principalement des polymères renforcés de fibres de carbone, allient légèreté, rigidité et haute résistance thermique.
- Roboze vient d’un univers industriel très exigeant (aérospatial, énergie), ce qui garantit une qualité de fabrication proche de la perfection pour le domaine moto.
- Les innovations développées dans l’univers du MotoGP auront potentiellement des retombées dans les motos de série dans un futur plus ou moins proche.
- Le partenariat entre Roboze et Yamaha ne cesse de s’intensifier, avec des enjeux croissants dans le domaine des matériaux et de l’analyse des performances.
En somme, alors que la technologie progresse à toute vitesse sur les circuits du MotoGP, il est fascinant de constater à quel point l’impression 3D s’impose désormais comme un acteur clé de la compétition. Mais entre nous, qui aurait cru qu’un jour la moto de course tiendrait autant du laboratoire futuriste ? Heureusement que Roboze est là pour nous rappeler que dans la course aux centièmes, chaque détail compte… et qu’un gramme perdu peut faire toute la différence — en attendant que les motos de rue deviennent elles aussi un peu plus « imprimées ». Gardons l’œil ouvert, la révolution additive ne fait que commencer, et je parie que même le plus grand des skeptiques ne pourra pas l’éviter.