Depuis lundi, Lyon et le Rhône sont placés en vigilance rouge canicule.
Plusieurs mesures ont été activées par la préfecture ou les mairies afin de permettre à un maximum de personnes de se rafraîchir. « Pour autant, pour les mineurs à la rue du jardin des Chartreux, rien n’est fait », regrette le collectif soutiens/migrants Croix-Rousse.
Depuis de longs mois, des mineurs isolés présumés vivent sous des tentes dans ce jardin du 1er arrondissement de Lyon.
« Malgré nos demandes, pas le moindre geste de protection envers ces derniers, dont plusieurs chaque semaine sont placés sous la protection de l’aide sociale à l’enfance, devenus enfants en danger au terme d’une procédure de plusieurs mois durant laquelle les institutions, bafouant le droit, les auront laissés à la merci de tous les dangers », poursuit le collectif qui alerte sur leur situation actuelle à cause de la canicule.
Selon les militants, « les tentes sont des fours » et il y a quelques semaines, un jeune a été hospitalisé plus de 5 jours après un coup de chaleur. « Tous sont épuisés, moralement et physiquement. Nous le répétons, ces jeunes sont en danger immédiat », concluent-ils.
Si la Métropole de Lyon, qui a la charge des mineurs non-accompagnés, reste muette sur le sujet, la Ville de Lyon a anticipé en se couvrant avec une promesse qui engage les autres. Dans son communiqué de lundi soir, la municipalité se disait prête à réquisitionner un gymnase, si la préfecture lui demandait, pour mettre à l’abri des personnes vulnérables. Si les écologistes ne prenaient aucun cas en exemple, on peut imaginer que les migrants du jardin des Chartreux en faisaient partie.
A l’été 2021, un gymnase avait été ouvert d’urgence pour protéger des orages les jeunes du square Gustave-Auguste Ferrié dans le 4e.