En tournant à droite, rue des Épiciers, le décor change : la route débouche en pleine nature, le long de la Charente, sur les anciens chemins de halage. Ils permettaient autrefois de tirer les gabares, bateaux traditionnels à fond plat utilisés pour le commerce du cognac. Cette portion est particulièrement bien aménagée car elle s’inscrit sur l’itinéraire de la Flow Vélo, circuit qui s’étale de la Dordogne à l’île d’Aix, en passant par la Charente. Pédaler avec vue sur le fleuve, à l’ombre des peupliers, aulnes et frênes ferait presque oublier les kilomètres.

Balai de bateaux sur la Charente

Avant de passer sous le pont de Vinade, au niveau de la halte du même nom, un crochet s’impose à l’abbaye de Bassac, fondée au XIe siècle, l’un des sites monastiques les plus remarquables de Charente, avec ses jardins à la française. Pour cela, empruntez la route départementale D 18. Vous pourrez ensuite récupérer le chemin de halage à la sortie du village, en tournant rue Bassigeau. Quelques tours de roue plus loin, le charmant village de Saint-Simon oblige aussi à mettre pieds à terre : c’est le haut lieu de l’histoire des gabariers, qui est racontée dans son musée et qui continue à vivre à travers des balades en gabarre (cf. p. 24). Pour atteindre Angeac-Charente, village situé à mi-parcours, plusieurs ponts de pierre, dont un du XIIe siècle, vous feront traverser le fleuve, qui se divise en plusieurs bras.

Le retour vers Jarnac se fait en partie sur les chemins de halage. Après une halte à l’écluse de Juac pour observer le balai des bateaux qui montent et descendent la Charente, poursuivez jusqu’à la halte fluviale de Graves-Saint-Amant. Un point d’eau permet d’y remplir les gourdes. Il faut alors emprunter la RD 154, qui passe par la Saintonge, pour ensuite retrouver la halte de Vinade. De là, le retour se fait en suivant à rebours l’itinéraire aller.