On est en été, il fait chaud, c’est normal, diront certains… mais là, en l’occurrence, non ! s’exclame Libération à Paris : « 40 degrés en été, une chaleur de plus en plus fréquente, certes, mais qui n’a rien de normal », pointe le journal. « Pour toucher du doigt la “normalité“, il suffit de se rapporter… aux normales de saison, précise Libération. Entre 1991 et 2020, période de référence déjà influencée par le réchauffement climatique, la température maximale moyenne en août à Toulouse était de 28,5 degrés. À Bordeaux, de 27,6, à Agen, 28,3 et à Angoulême de 27,2. Or, hier lundi, toutes ces villes ont franchi le seuil fatidique des 40 degrés. (…) En cause, pointe le journal, le changement climatique. Par rapport à l’ère préindustrielle, la France s’est déjà réchauffée de 1,7 degrés, ce qui pousse les températures à la hausse. (…) Avant 1980 et l’accélération du réchauffement climatique, ce seuil symbolique des 40 degrés était franchi en France métropolitaine une fois tous les six ans. Depuis les années 2000, cela arrive en moyenne seize fois par an. »
Et le phénomène va continuer et s’amplifier, prévient Libération : « dans un rapport publié en mars dernier, les experts de Météo France avancent que, dans une France en train de se réchauffer, les 47 degrés pourraient être atteints dès 2030 ; 48 à horizon 2050, date à laquelle “le seuil des 50 degrés devient possible“. En 2100, dans une France à + 4 degrés, hypothèse sur laquelle travaille le gouvernement, les 50 degrés ne relèveront plus de la fiction. Seule une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre permettrait d’éviter ce scénario catastrophe ».
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Cocktail explosif !
Et ce n’est pas seulement la France qui connait ce coup de chaud, mais tout le sud de l’Europe. « L’Europe du Sud suffoque sous une vague de chaleur mortelle alors que les températures dépassent les 40 degrés », titre le Guardian à Londres. Le Guardian qui alerte sur ce « cocktail molotov », chaleur et sécheresse, qui favorise la propagation des incendies.
C’est le cas notamment en Espagne qui connait en ce moment plusieurs incendies importants. El Pais à Madrid détaille également les ingrédients de ce cocktail molotov : chaleur extrême, dessèchement de la végétation qui a abondamment poussé au printemps et vents violents qui favorisent le départ et la propagation des incendies… « Et il suffit d’une étincelle pour tout compliquer, pointe le journal, qu’il s’agisse d’une négligence, d’un accident, ou encore d’une décharge électrique causée par la foudre ».
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Sommet sur l’Ukraine : l’Europe en coulisses…
A la Une également, « la fébrilité grandit en Ukraine et en Europe depuis l’annonce d’un sommet Trump-Poutine vendredi en Alaska. Tout le monde redoute un accord au détriment du pays envahi par les troupes russes en février 2022 », pointe La Croix à Paris.
Pour Le Monde, « il reste trois jours aux européens pour convaincre Washington que seule la ligne de la fermeté et de la pression accrue peut amener Vladimir Poutine à une vraie négociation. Le moment est crucial, si l’on veut transformer le piège de l’Alaska en opportunité. »
Le Soir à Bruxelles ne se fait guère d’illusions… « Encore un camouflet pour l’Union européenne, affirme le quotidien belge. L’Europe n’est pas conviée en Alaska. Tout au plus, se bat-elle, afin d’y arracher un strapontin pour le président ukrainien, et une conversation téléphonique préalable avec Donald Trump, pour (tenter de) peser dans son bras de fer avec Vladimir Poutine. Un nouveau revers pour les Européens, quelques semaines après le mauvais deal commercial. »
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Donald Trump, le nouveau shériff de Washington…
« Donald Trump, commissaire de police de Washington D.C. », s’exclame le Wall Street Journal. « Le président Trump a pris le contrôle fédéral du département de la police métropolitaine de Washington hier, s’engageant à “sauver la capitale de notre nation de la criminalité, des effusions de sang, de l’agitation et de la misère — et pire encore“. Il a également fait appel à 800 soldats de la garde nationale pour l’aider. Les habitants et les visiteurs de Washington peuvent maintenant juger le commissaire Trump en fonction des résultats qu’il va obtenir », ironise le journal.
Sérieusement… Trump nous « fait encore un show, tout un spectacle », à sa manière, s’exclame le Washington Post. « La loi l’autorise à prendre le contrôle de la police pour une durée de 30 jours uniquement, à moins d’une autorisation de prolongation de la part du Congrès. » Qui plus est, « les troupes de la Garde nationale ne sont pas formées pour assurer le maintien de l’ordre en milieu urbain ».
Non, « ce dont Washington a besoin, pointe le journal, c’est tout simplement d’un plus grand nombre de policiers ». Il n’y a que 3.350 agents et il en faudrait au moins 4.000.
En fait, affirme le New York Times, Donald Trump veut « lancer une intervention fédérale potentielle dans plusieurs villes dirigées par des démocrates – Washington donc, mais aussi Chicago, Baltimore, ou encore Oakland. Illustrant ainsi son obsession de longue date d’exercer un contrôle sur les bastions démocrates du pays. »
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