Mardi dernier, le prince Harry annonçait son départ de l’association caritative Sentebale qu’il a cofondée avec le prince Seeiso du Lesotho en 2006 dans le but d’aider les jeunes touchés par le VIH au Lesotho et au Botswana. Les deux princes dénonçaient une « situation intenable » au sein du conseil d’administration qui les avait contraints à prendre cette décision. En cause, des dissensions entre la présidente, le Dr Sophie Chandauka et les administrateurs, qui ont eux aussi abandonné leurs missions.
La présidente avait aussitôt pris la parole, déclarant que ce désaccord était né parce qu’elle avait « osé dénoncer des problèmes de mauvaise gouvernance, de gestion exécutive déficiente, d’abus de pouvoir, d’intimidation, de harcèlement, de misogynie ». Elle est allée plus loin dans ses accusations et, dans une interview accordée à Sky News diffusée ce dimanche 29 matin, elle accuse franchement le prince Harry de « harcèlement et d’intimidation à grande échelle ».
« La seule raison pour laquelle je suis ici… c’est parce qu’à un moment donné, mardi, le prince Harry a autorisé la diffusion d’une information préjudiciable au monde extérieur sans m’en informer ou en informer mes directeurs nationaux ou mon directeur exécutif », a déclaré le Dr Sophie Chandauka sur le plateau télévisé. « Et pouvez-vous imaginer ce que cette attaque a fait pour moi, pour les 540 personnes des organisations Sentebale et pour leur famille ? », a-t-elle ajouté, précisant qu’il s’agissait là, selon elle, d’un « exemple de harcèlement et d’intimidation à grande échelle ». Et l’illustration même du « déchaînement de la machine Sussex contre [elle] ».
La “machine Sussex”
« Quand vous parlez de la “machine Sussex”, de quoi parlez-vous ? », tente alors d’en savoir plus le journaliste. Ce à quoi elle répond : « De la machine de relations publiques qui soutient les efforts du prince Harry. La seule façon dont nous avons appris sa décision, c’est par la machine du Sussex qui a activé les journaux ». Lors de sa précédente prise de parole, la présidente avait déjà déclaré que « des gens dans ce monde […] maltraitent les gens, puis jouent la carte de la victime et utilisent la presse qu’ils dédaignent pour nuire à ceux qui ont le courage de contester leur conduite. »
Selon des proches des anciens membres du conseil d’administration, les propos de la présidente sont « totalement infondés ». Toujours selon Sky News, ils « s’attendaient pleinement à ce coup de publicité et ont pris leur décision collective en gardant cela à l’esprit. Ils restent fermes dans leur démission, pour le bien de l’organisation caritative, et attendent avec impatience que la vérité soit établie ». Le duc et la duchesse de Sussex n’ont pas souhaité répondre aux accusations. En attendant d’en savoir plus, The Charity Commission, organisme chargé de réglementer les associations caritatives basées en Angleterre et au pays de Galles, s’est penché sur le sujet et étudie le dossier.