LIGUE 2 2025-2026 – Suite à deux mois et demi de pause, la Ligue 2 a repris ses droits ce weekend en proposant une 1ère journée spectaculaire et à rebondissements. Une 1ère journée qui a également montré que, comme à son habitude, ce championnat s’annonce extrêmement resserré.

Les Tops
Guingamp – Le Mans, un match d’ouverture de folie

La Ligue 2 a effectué son grand retour samedi après-midi par une affiche au Roudourou entre Guingamp et Le Mans. Une rencontre qui va rester dans les mémoires, et qui a inauguré comme il se doit la saison. Si les Manceaux avaient fait la différence en menant 2-0 à la pause grâce à Edwin Quarshie et Anthony Ribelin, les Bretons n’ont rien lâché, et sont parvenus à égaliser avec l’entrée dans le temps additionnel suite aux réalisations d’Albin Demouchy et Donatien Gomis. Puis, un temps additionnel allongé a permis d’offrir un final absolument haletant.

À la 99ème minute, le Roudourou a chaviré lorsque Louis Mafouta a inscrit le but du 3-2. Mais il restait encore un peu de temps. Suffisamment pour que William Harhouz climatise l’ambiance en arrachant l’égalisation à 3-3 ! Celui qui évoluait encore en N3 l’année dernière a été ensuite exclu en recevant deux jaunes rapides, mais l’essentiel est ailleurs. Le promu manceau arrache un point en terres guingampaises au terme d’un thriller passionnant.

Pau premier leader

Comme chaque été, un vaste remaniement d’effectif a eu lieu du côté du Béarn. Bien installé dans la division depuis de nombreuses années, le Pau FC s’est offert le droit de trôner en tête du classement à l’issue du premier weekend. Dans leur Nouste Camp, les Palois n’ont jamais été mis en danger par un Annecy friable, et réduit à 10 avant la pause. Les locaux avaient déjà ouvert le score grâce à Daylam Meddah, et un penalty d‘Omar Sadik dans le dernier quart d’heure a ensuite validé un succès propre et sans bavure, 2-0. Auteurs d’un mercato intéressant sur le papier, les Béarnais pourraient être l’une des belles surprises de cette saison. Le déplacement à Furiani en fin de semaine s’apparentera déjà à un premier test.

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Enzo Basilio, ange gardien de Nancy

De retour en Ligue 2, Nancy a vécu un retour difficile sur la pelouse de Rodez. En manque d’efficacité offensivement, le club lorrain aurait pu être puni de l’autre côté du terrain si Enzo Basilio n’avait pas réalisé le match parfait. Le gardien de 30 ans a dû gérer plusieurs situations extrêmement chaudes, auxquelles il a toujours apporté la solution. En multipliant les arrêts, parfois spectaculaires, comme cet arrêt réflexe à 20 minutes du coup de sifflet final, il a permis aux siens de repartir avec un bon point en préservant le 0-0. Alors que le poste de numéro un était indécis en raison de la présence de Martin Sourzac, titulaire lors de la montée l’année dernière, Basilio s’est affirmé en seulement 90 minutes.

Du spectacle à gogo

En dehors du 0-0 à Rodez, une pluie de buts s’est abattue sur les pelouses de Ligue 2 : 27 buts en 8 matchs ! Le 3-3 entre Guingamp et Le Mans avait ouvert la saison sur les chapeaux de roues, et le multiplex du soir a confirmé la tendance : 2-2 à Dunkerque, 3-3 à Laval, 2-1 à Troyes… Et pour terminer en apothéose, un 2-2 à Amiens avec un but égalisateur dans le temps additionnel. Le manque d’automatismes et une condition physique encore à peaufiner expliquent cette première tonitruante. À moins que cela devienne une norme ? À voir dans les prochaines semaines !

Les Flops
Les relégués tenus en échec

Cette saison, trois anciens pensionnaires de Ligue 1 sont en Ligue 2. À l’issue de la première journée, aucun n’est parvenu à s’imposer ! Épouvantail du championnat, Saint-Étienne s’est fait surprendre sur la pelouse de Laval. Si les Verts ont mené 2-1, puis 3-2, ils ont vu l’éternel Malik Tchokounté s’offrir un doublé en première période pour égaliser une première fois, avant qu’Ethan Clavreul fasse exploser les Mayennais en égalisant en fin de match, laissant les Stéphanois frustrés (3-3). Le Stade de Reims peut également l’avoir mauvaise en ayant subi l’égalisation amiénoise dans le temps additionnel (2-2). Enfin, Montpellier s’en est bien tiré face au Red Star (1-1) dans une partie plutôt dominée par les Franciliens. Au lendemain d’une saison en enfer, le MHSC ne s’est pas rassuré.


Rayan Lutin libère Amiens

Un match peut basculer sur un seul éclair de génie. Reims en a fait l’expérience lundi soir au stade de la Licorne. Rapidement menés au score suite à un contre son camp du jeune Patrick Zabi, les Champenois ont égalisé avant la pause, avant que Hafiz Ibrahim ne leur donne l’avantage à la 80ème minute. Dans la foulée, le jeu a longtemps été stoppé par des petites blessures. Jusqu’à ce que fameux éclair intervienne. Lancé côté droit, Rayan Lutin s’est joué de son défenseur avec élégance pour ensuite offrir sur un plateau l’égalisation à Ange Chibozo. Amiens arrache donc le match nul 2-2, et Omar Daf peut être satisfait de son coaching. Lutin et Chibozo étaient tous les deux entrés en jeu un peu plus tôt.

Grenoble passe au travers

En se déplaçant à Troyes pour la 1ère journée, Grenoble partait déjà avec un désavantage. Quelques semaines plus tôt, les deux équipes s’étaient affrontées en préparation, et l’ESTAC avait roulé sur la rencontre (5-0). Si le score n’a pas été aussi sévère, le résultat a été similaire. Miné par l’ouverture du score rapide de Jaures Assoumou, le GF38 avait égalisé contre le cours du jeu par l’intermédiaire de Mamady Bangré (34ème). Mais l’international burkinabé a ensuite été exclu dans le temps additionnel de la 1ère période. À 10, son équipe a ensuite été incapable d’inquiéter des Troyens qui ont assuré la victoire suite à un but de Martin Adeline, trois minutes seulement après son entrée en jeu (75ème). Une première à oublier.

Déjà un match en retard

C’est évidemment le gros point noir de ce début de saison. Comme cela est devenu une triste habitude à chaque reprise, l’incertitude a régné jusqu’en début de semaine dernière sur l’identité du 18ème club à prendre part au championnat. Ajaccio ayant été exclu, Boulogne a mis la main sur le dernier strapontin, et doit donc se préparer à la hâte, tout en ayant déjà un match en retard. En effet, la réception de Bastia a été reporté au 16 septembre prochain. Une première incongruité qui découle du manque de tranchant dans les décisions des instances au moment de prendre des décisions, et ce alors même que la situation de l’ACA était inextricable depuis de longues semaines.