Le LOSC en outsider, c’est ce que le club lillois est sportivement comme sur le plan économique.
Moins et moins font forcément moins. Avec moins de recettes projetées des droits TV et moins de revenus à tirer de la coupe d’Europe (une Ligue Europa cette saison, contre la Ligue des champions la précédente), il y a moins de chiffre d’affaires à espérer pour le LOSC Lille. Ainsi formulée l’équation est froide. Mais dans le Nord, l’héritage de la précédente gouvernance a plusieurs fois prouvé que l’humilité et la prudence pouvaient se conjuguer à l’ambition et au profit.
Prudence est, pour l’heure, le mot qui colle le mieux à l’intersaison lilloise. L’arrivée d’Olivier Giroud, champion du monde 2018, aussi séduisante soit-elle sur le papier, ne compense pas un mercato d’abord marqué par les départs : Jonathan David à la Juventus Turin, Lucas Chevalier au PSG, Angel Gomes à l’Olympique de Marseille, Diakité à Bournemouth… Bruno Génésio s’en inquiète, son patron Olivier Létang temporise et tempère.
Trois et bientôt quatre exercices consécutifs bénéficiaires
Depuis que l’ancien cadre du Paris SG a pris la présidence du LOSC, il faut bien admettre que le club et ses équipes tirent le meilleur parti de leurs moyens. Compétitive, l’équipe joue régulièrement les premiers rôles, sur le podium ou à son pied. Financièrement, les dettes se sont réduites jusqu’à s’effacer tout ou partie. Et ce, avec un actionnaire – le fonds d’investissement Merlyn Partners -, qui n’a pour dessein naturel et évident de dépenser moins pour gagner plus.
Lille a bouclé les trois derniers exercices comptables avec des bénéfices et le dernier au 30 juin dernier devrait en faire autant. La saison qui débute s’inscrit dans la continuité. Le budget prévisionnel également, estimé à 110 millions d’euros. C’est celui d’un club compétitif, d’un outsider derrière les deux plus gros bras du championnat que sont d’abord le Paris Saint-Germain et dans une moindre mesure, l’Olympique de Marseille.