L’ex-championne aux neuf titres du Grand Chelem dans les années 90 combat depuis trois ans une maladie auto-immune neuromusculaire à l’évolution difficilement prévisible.

Monica Seles, l’ex-reine du tennis féminin dans les années 90 avec 53 titres dont 9 en Grand Chelem, a révélé ce mardi à l’Associated Press souffrir de myasthénie grave, une maladie auto-immune neuromusculaire qu’elle combat depuis trois ans. Elle a souhaité révéler l’existence de cette maladie avant l’US Open afin de sensibiliser le grand public sur les impacts sur la santé et la recherche.

Les premiers symptômes sont apparus alors qu’elle jouait au tennis avec des enfants ou des proches. «Je ratais des balles. Je me disais : « Je vois deux balles. Il y a de toute évidence des symptômes que tu ne peux ignorer », Et, pour moi, c’est à ce moment que ma quête a commencé. Ça m’a pris beaucoup de temps pour l’accepter, pour en discuter publiquement, parce que c’est difficile. Ça m’affecte au quotidien», a expliqué l’ex-Yougoslave nationalisée américaine depuis 1994.

Sécher mes cheveux avec un séchoir était devenu très difficile

Monica Seles


Passer la publicité

Âgée de 51 ans et à la retraite depuis 2003, Seles souffre régulièrement de symptômes affectant la vision mais aussi les muscles des bras et des jambes. «Sécher mes cheveux avec un séchoir était devenu très difficile», a-t-elle avoué.

«La myasthénie auto-immune peut débuter chez le nourrisson comme chez la personne âgée. Néanmoins, elle commence à l’âge adulte et avant 40 ans dans six cas sur dix. Elle se caractérise par une faiblesse musculaire qui s’aggrave avec l’effort mais qui s’améliore au repos. Ce manque de force est souvent plus important en fin de journée», peut-on lire sur le site de l’AFM Téléthon.

Une maladie à l’évolution difficilement prévisible

Dans la moitié des cas, les premiers troubles concernent les yeux avant de toucher d’autres muscles. Toutefois, l’évolution de la maladie est très difficile à prévoir, et très variable selon les personnes. Des phases d’aggravation et d’améliorations peuvent se succéder mais «lors des poussées, la maladie peut s’aggraver sévèrement et engager le pronostic vital», précise le site consacré aux maladies génétiques.