Pour la seconde année consécutive, les universités d’été du PCF se tiendront au Corum de Montpellier du 22 au 24 août. Un week-end festif (repas, soirées musicales) mais aussi engagé pour les militants communistes qui préparent une rentrée qui s’annonce musclée.
« Je vois un triple enjeu à ce rendez-vous majeur qui nous permet de renouveler notre soutien au maire Michaël Delafosse (PS) », résume Pierre Lacaze, responsable des élections au PCF. « L’engagement du parti pour la paix, notre campagne pour défendre l’emploi, le rassemblement et le projet politique de la gauche aux prochaines élections. »
Si le détail des tables rondes ne sera officialisé que peu avant le 15 août, la situation internationale et le contexte dramatique des guerres (Ukraine, Gaza…) sera débattu. « Il faut s’appuyer sur l’initiative de Fabien Roussel [il s’était rendu en 2024 en Israël et Palestine], travailler à la paix avec les autres peuples et voir comment avec l’Organisation de libération de la Palestine, le PCF s’inscrit dans une solution à deux États. »
Le vice-président PCF au Conseil régional qui dénonce l’accord commercial entre l’Europe et les USA de Donald Trump se dit par ailleurs inquiet de la rentrée sociale. « Il y a un risque de récession avec des plans de licenciement possibles. » D’autant que le gouvernement Bayrou joue la carte de l’austérité. « Je suis préoccupé au sujet des suppressions de postes dans les services publics, la santé, la culture et l’industrie », confie Pierre Lacaze. Selon lui, le PCF devrait lancer une campagne pour l’emploi et la réindustrialisation du pays.
Enfin, il s’agira de préparer les futures échéances électorales. D’abord les municipales de mars 2026. Pierre Lacaze prône le rassemblement à gauche sur une nouvelle base, plus « respectueuse » que celle du Nouveau front populaire (NFP) « dont le PS et LFI ont acté la fin ». Or, « LFI cherche plus à montrer les muscles qu’à s’engager avec les majorités sortantes », déplore-t-il. « On va voir les messages qui sortent des différentes universités d’été mais j’ai l’impression que LFI prépare 2027 pour Mélenchon », analyse le communiste.
Pour lui, le programme, le respect des partis et des territoires sera essentiel pour l’avenir. « On se prépare en cas de dissolution à présenter plus de candidats communistes avec des accords sur une autre base que 2022 ou 2024. LFI devra faire un effort. » Et de prévenir : « On ne regagnera pas une élection à 50,1% uniquement avec les villes, sans s’attaquer aux fractures du pays. »