Posted On 13 août 2025

L’épopée de chaleur intense fait tomber les vestes : Allan Brunon, le co-chef de file des Insoumis avec Elisa Martin à Grenoble, a le mérite de la clarté. Tous les faux propos indolores, lénifiants de Laurence Ruffin, la candidate de Piolle sont pulvérisés par des vérités brutes, sèches, les rapports de force.

Margot Belair, Lucille Lheureux et Nicolas Beron-Perez, les élus qui font de la figuration aux côtés de Ruffin vont avoir beaucoup de mal à tenir le choc de LFI. Dans Place Gre’Net Allan Brunon fait encore monter la température caniculaire.


Sur Place Gre’Net, Allan Brunon ( LFI) démolit toute la tactique de camouflage élaborée par les Rouge/Verts Grenoblois

 » ON NE VEUT PAS ENTENDRE PARLER D’Amandine GERMAIN »

S’agissant des alliances d’abord. Pas question du PS. Même si Laurence Ruffin ne parlait que de débauchages de socialistes , elle cherchait à faire semblant.« Les Écologistes essayent de ramener le Parti socialiste systématiquement alors que, nous, on ne veut pas entendre parler d’Amandine Germain», indique clairement Allan Brunon à Place Gre’Net.« Il faut se demander ce que madame Germain a envie de faire pour les Grenoblois, à part aller avec son seau de colle, toute seule, coller sa tête partout pour montrer qu’elle existe (…) On ne veut pas entendre parler du Parti socialiste. On ne fera rien de grand avec eux et les Grenoblois ne sont pas dupes de cette supercherie monumentale. » Fermez le banc. 

 » POURQUOI ON DEVRAIT TOUS EXAMINER LA CANDIDATURE RUFFIN? »

La candidature Ruffin imposée par Piolle ? « je n’ai rien contre elle, mais pourquoi on devrait tous s’arrêter et examiner sa candidature ? » car « pour LFI, un bon candidat, c’est un candidat radical capable de faire des mouvements vis-à-vis de ce qui n’a pas encore été fait depuis 2014″.

 » UNE FAUSSE DÉMOCRATIE POUR NOUS PAS ACCEPTABLE »

On revient à la rupture avec le bilan Piolle qui constitue la grande difficulté des sortants que LFI a tactiquement bien intégré, ressentant probablement le fort mécontentement populaire à l’égard de ceux qui ont accentué la ville à deux vitesses, « suivant que vous soyez bobo ou misérable »… 

Le faux quatuor Ruffin/Belair/Lheureux/Beron-Perez ? « Ce processus, qui s’apparente à une fausse démocratie, n’est pour nous pas acceptable. Pourquoi cette temporalité ? Pourquoi un quatuor ? Comment vont-ils se départager ? » pointe Brunon. 

 » ON N’EST PAS PARVENU A DISCUTER AVEC LES VERTS »

Les échanges avec les Verts? « On a essayé de discuter, on n’y est pas parvenus. Parce que, systématiquement, on nous renvoyait à des discussions sur les personnes », explique-t-il.

Le rapport de force?  Rappelant les scores de LFI aux Européennes et législatives à Grenoble Allan Brunon annonce: « on estime que nous sommes désormais assez forts à la France insoumise de Grenoble pour mériter une représentativité à notre hauteur ». Il affirme « ne pas être à Grenoble pour faire de la figuration ».


la pose bucolique du quatuor pour cacher la candidature Ruffin et faire croire que tout est « petite fleur » vole en éclat : Belair, Ruffin, Lheureux et Beron-Perez ne vont pas pouvoir continuer à mentir . Source photo : Place Gre’net On reléve que la photo a été prise dans le superbe parc Pompidou ( 5,5 hectares) réalisé par la municipalité Carignon et que la seule valeur ajoutée de la majorité municipale ce sont les tags pas nettoyés sur le muret …

ZFE :  » L’ABERRATION SOCIALE  » A ÉTÉ VOTÉE PAR LES ÉLUS LFI…

Sur le fond il fait voler en éclat quelques dossiers qui font mal à la majorité sortante qui s’est arcboutée sur ses dogmes.  D’abord la ZFE ,une « aberration sociale » qui vise à « toujours pénaliser les plus précaires et les plus pauvres ». Quant on sait l’acharnement des élus Verts ( Vincent Fristot, Yann Mongaburu, Margot Belair …) a imposer une ZFE plus contraignante que la loi, quant on se rappelle les accusations contre Alain Carignon pratiquement accusé de vouloir des morts de pollution sur les trottoirs de Grenoble, on imagine la secousse qui doit tordre les Khmers Verts de lire ça sous la plume de LFI. Mais qu’en pense donc l’autre Alan, Confesson, l’Adjoint au Maire (LFI) qui a avalé et voté toutes ces mesures désormais dénoncée par son parti ? La pagaille est à son comble. 

…  » L’ABSURDITÉ DU LAC DE VILLENEUVE  » AUSSI !

Mais Allan Brunon tire à vue aussi sur le  » lac Villeneuve ».  Une « absurdité » pour lui. « Pourquoi cela n’a pas été soumis à la votation des citoyens ? On aurait pu faire un système de votes pour que les habitants puissent se prononcer (…) je ne suis pas d’accord avec le fait qu’on ne respecte pas la volonté des habitants qui se disent pour une grande majorité opposés à cela ».

UN VENT DE PANIQUE SUR LE VOTE DES QUARTIERS POPULAIRES

Un tel revirement alors qu’Elisa Martin, Alan Confesson, Laura Pfister, Jérôme Soldeville, Maude Wadelec les élus LFI du Conseil Municipal ont tout voté s’explique par un vent de panique. L’hymne à Gaza pour obtenir un vote communautariste semble ne pas suffire dans les quartiers populaires qui en ont un peu marre d’être enfermés dans leur origine ou leur religion et savent bien que ce n’est pas le Maire de Grenoble qui sauvera les populations Gazouies du drame.


Les élus LFI voudraient bien récupérer les électeurs du collectif du lac après avoir voté contre toutes ses propositions au Conseil Municipal et caricaturé toutes leurs positions

 » C’EST LA QU’ON A VU QUE LES GENS SE SENTENT LES PLUS ABANDONNÉS »

En atterrissant dans ces quartiers  sur ordre du parti, Allan Brunon a certainement compris la situation électorale dangereuse créée par les gauchos/bobos/verts avec l’abandon de la question sociale. Il explique à Place Gre’Net que « c’est là qu’on a vu que les gens se sentent les plus abandonnés»  contraint  de préciser … « pas forcément par les politiques municipales mais du fait de la situation nationale ». D’ailleurs Place Gre’Net relève bien que sa cible est… Alain Carignon, le plus crédible,  un candidat qui,«ne connaît pas les problématiques des quartiers populaires » et « ne leur propose rien d’autre que de l’angoisse et des mensonges ».

Alain CARIGNON : LE PLUS CRÉDIBLE EST LA PRINCIPALE CIBLE

Qui  «  ne fait que mentir en disant que, dans sa liste, il va mettre des gens des quartiers populaires. Ce ne sont rien d’autre que des renégats qui n’ont jamais grandi dans les quartiers populaires, qui n’ont jamais rien fait pour la plupart dans les quartiers populaires, qui ne vivent plus dans les quartiers populaires » .  Sa hargne  est mauvaise conseillère. Voilà que le parachuté accuse les autres de ne plus vivre dans les quartiers populaires , lui qui les a quitté depuis si longtemps pour la proximité douillette du poste d’attaché parlementaire du gendre de Mélenchon.

Anouchka Michard , fondatrice de la Papothéque au Lys Rouge, sabordée par la majorité Verts/LFI, travailleur social , militante de gauche est plus utile qu’Allan Brunon aux populations en difficultés

UN MUSULMAN QUI VOTE CONTRE EUX EST  » UN RENÉGAT  » !

Pire dans son élan , Allan Brunon traite de  » renégat  » un citoyen musulman qui fait un choix politique différent du sien. Afin de se constituer un réservoir électoral par assignation à résidence religieuse. Mimoun M’Rad, un militant des quartiers populaires, lui avait répondu vertement sur sa page facebook: « Grenoble n’est pas un décor, ce n’est pas une case sur une carte électorale. Ce n’est pas un tremplin de carrière ni un lot de consolation! Tu ne représentes pas Grenoble tu l’utilises comme tu utilises mes frères musulmans, mes frères Palestiniens. » 

SOIT LA MAJORITÉ MUNICIPALE S’ENFERME AVEC UNE LISTE COMMUNAUTARISTE

Mais sa sortie démontre l’éclatement de la majorité municipale sortante. Soit elle s’enferme avec une liste Verts/LFI qui met en l’air tout le dogmatisme des Verts ( Lac de Villeneuve, ZFE…) qui se communautarise pour tenter de faire oublier la ghettoïsation des quartiers qu’elle a créé . En ce cas elle rend impossible toute alliance avec le PS et à fortiori avec les socio-démocrates. Une liste réduite aux acquêts. 

SOIT L.RUFFIN TRAHIT SA PROMESSE DE N’ÊTRE CANDIDATE QUE d’UNE LISTE COMMUNE

Soit les Verts et LFI se séparent et Laurence Ruffin trahit son premier engagement qui était de n’être candidate que d’une liste commune.  Elle serait démonétisée sur la ligne de départ. Mais au second tour , l’éventuelle alliance des deux listes exclut aussi les autres, et se ferait sur cette ligne, qui enfoncerait Grenoble dans les ténèbres de  la régression démocratique et sociale. 


le parachutage de Allan Brunon vu par Mimoun M’Rad

LA DÉCISION DE LFI SERA NATIONALE

« L’été meurtrier  » annoncé se déroule bien comme prévu. Il s’achèvera bien en septembre si on en croit les annonces d’Allan Brunon :la décision d’une liste commune ou d’une liste séparée sera prise. On imagine bien qu’à LFI, comme dans tous les partis et encore plus ici, elle sera Nationale et dans la perspective de la présidentielle. Mais l’affaiblissement local des Verts engagés sur la voie descendante par Piolle pésera lourd.

LES VERTS/ADES de R.AVRILLIER PRINCIPALES VICTIMES

Jean-Luc Mélenchon ne peut pas être candidat à la Présidentielle sans un socle électoral et des élus dans les grandes villes ou il s’estime fort. Quelle que soit la configuration – séparés ou ensemble- les principales victimes de cette prise d’espace devraient être les élus Verts/Ades du parrain Raymond Avrillier, qui ont préempté l’extrême gauche depuis 40 ans et dominent la majorité. On assiste à une fin de règne de ce côté-là aussi.  

LA MAJORITÉ MUNICIPALE EST ÉPUISÉE ET INTELLECTUELLEMENT VAINCUE

La majorité municipale ressemble à un champ de ruines et Laurence Ruffin saute sur toutes les mines à fragmentation posées partout. Le Grand Timonier par sa suffisance, son désintérêt du collectif, la seule préoccupation de sa sortie Nationale depuis sa réélection de 2020 a créé toutes les conditions de cette explosion. Elle arrive épuisée et intellectuellement vaincue à l’orée du scrutin. Allan Brunon tente de lui apporter un nouveau souffle. Il est bien court. 

 » RÉCONCILIER GRENOBLE AVEC TOUS SES HABITANTS SANS LA MOINDRE EXCEPTION »

Dans un tribune du  » Figaro » publiée le 12 août, Alain Carignon  explique qu’il faut « sauver Grenoble ». Rappelant  » les vrais crises qui attendent la ville, la plus lourde étant la financière ». Appelant à  une « très large mobilisation citoyenne indispensable donnant la légitimité irremplaçable pour ouvrir une belle nouvelle page de l’Histoire de la capitale du Dauphiné : réconcilier Grenoble avec son Histoire et avec ses habitants, tous ses habitants sans la moindre exception. »

Loin des prophètes de haine et de division, une équipe renouvelée, diversifiée et ouverte peut permettre en effet aux Grenoblois de se réconcilier avec eux -mêmes dans une ville afin apaisée et à nouveau conquérante.