Le commandant David Ramalho a pris la tête d’une colonnes de pompiers de la Loire, l’Isère et la Haute-Savoie pour aller lutter contre l’incendie de l’Aude. Il est rentré vendredi 8 août dernier et raconte les deux jours intenses vécus là-bas.
« Deux jours sur place, c’est long. » C’est comme ça que le commandant David Ramalho résume les 48 heures passées à se battre, jour et nuit, contre l’incendie dans l’Aude, qui a ravagé plus de 16 000 hectares et fait 25 victimes, dont une personne décédée. Des pompiers de partout en France ont été prêter mains fortes sur place, dont une colonne constituée de 70 pompiers de la Loire, l’Isère et la Haute-Savoie, dirigée par le commandant Ramalho.
La colonne de pompiers est affectée à la surveillance de zones déjà brûlées
Ils arrivent sur place, 24 heures après le départ de l’incendie. « On voit un important panache de fumée visible à des kilomètres, on se rend compte que l’ampleur du sinistre est importante et que c’est vraiment dangereux », raconte le commandant. Il prend la direction de 200 pompiers (sa colonne, et une autre venue de l’Ouest) qui sont affectés à l’arrière du feu, une zone qui a déjà brûlée : « Il faut des pompiers à l’arrière pour vérifier que le feu ne reprenne pas, et parfaire l’extinction. »
Le soutien de la population fait du bien face à la difficulté de leur travail
Le commandant David Ramalho a été marqué par le soutien de la population : « on a beaucoup de solidarité, les gens nous apportent à manger et à boire, et nous remercient », raconte-t-il. Cela fait du bien aux équipes, d’autant plus que le travail est difficile sur un terrain escarpé qu’ils ne connaissent pas. « Parfois ce n’est même pas accessible en véhicule, il faut porter les lances et le matériel » décrit le pompier.
Ils ne s’arrêtent pas et dorment très peu. Au bout de deux jours, la fatigue se fait sentir mais c’est difficile de partir alors que les feu brûle toujours. « On est formés pour ça, on a envie de mettre toute notre énergie, tout notre coeur pour faire face à cette situation », témoigne le commandant Ramalho. Rentré dans la Loire le week-end dernier, il reste en alerte alors que la vague de canicule traverse la France et que le risque de feu de forêt reste bien présent.
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