Le virus du Nil occidental est transmis à l’homme principalement par la piqûre d’un moustique du genre Culex, commun dans l’Hexagone et surtout actif le soir et la nuit.
MARTIN LELIEVRE / AFP
Un premier cas autochtone, c’est-à-dire infecté sans voyage préalable dans un pays exposé de façon endémique à la maladie, avait été détecté dans le Var mi-juillet.
Après un premier cas autochtone détecté dans le Var mi-juillet, deux nouveaux cas similaires du virus du Nil occidental ont été recensés en Seine-Saint-Denis, annonce l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France dans un communiqué. Un cas est défini comme autochtone lorsqu’aucun voyage dans un pays exposé à la maladie de façon endémique n’a eu lieu dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. «Le premier cas, identifié fin juillet, avait (…) séjourné dans le département du Jura (Bourgogne-Franche-Comté) durant la période possible d’exposition à risque. Le second cas, confirmé le 6 août, n’a pas quitté l’Île-de-France dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes», précise l’ARS.
Piqûre de moustique
Le virus du Nil occidental est transmis à l’homme principalement par la piqûre d’un moustique du genre Culex, infecté après avoir piqué un oiseau porteur du virus. Ce moustique, commun en France métropolitaine, pique surtout en soirée et la nuit, contrairement au moustique tigre, actif en journée.
L’ARS explique au sujet de la maladie associée que : «Dans 80 % des cas, l’infection est asymptomatique. Lorsqu’elle est symptomatique, elle se manifeste par un syndrome pseudo-grippal (fièvre importante accompagnée de maux de tête, douleurs musculaires ou abdominales, nausées, diarrhées). Dans de rares cas (moins de 1 %), des complications neurologiques (méningite, encéphalite) peuvent survenir. Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles. Mais l’infection virale peut s’avérer mortelle principalement chez les personnes âgées.»
Présent sur plusieurs continents, le virus du Nil occidental connaît depuis 2010 une extension progressive en Europe selon l’ARS, notamment dans les pays du Sud, avec une augmentation des formes neuro-invasives. Au total, «sept cas autochtones d’infection (…) ont été identifiés en France hexagonale», précise Santé publique France dans son bulletin publié ce mercredi, cité par franceinfo. Le premier cas autochtone avait été détecté à Hyères en juillet.