Dans les Alpes-Maritimes, près de Valbonne, un homme en scooter a heurté un sanglier le 10 août dernier. Ces rencontres fortuites se multiplient, la sécheresse et la canicule poussant les animaux à s’approcher des routes et des zones habitées pour chercher eau et nourriture.
« C’est en arrivant au niveau du rond-point des Bouillides, à Valbonne que j’ai aperçu deux gros sangliers, mais je n’ai pas eu le temps de freiner avant que l’un d’eux ne se jette sous mes roues », explique Yann Delmare.« À partir de ma collision, j’ai eu un trou noir de 30 minutes, jusqu’à l’arrivée des pompiers. Aujourd’hui, j’ai un traumatisme crânien, deux côtes, une dent et un doigt cassés. J’ai des bandages un peu partout, car mon corps a été brûlé lors de l’accident. »
« Le sol est trop sec pour les sangliers »
« Les accidents de la route impliquant des sangliers sont pourtant très nombreux en France, avec près de 30 000 collisions recensées chaque année, soit environ 80 par jour. En été, surtout en période de sécheresse et de canicule comme en ce moment, les sangliers ont tendance à se rapprocher des zones habitées pour chercher de l’eau et de la nourriture » explique Jean-Pierre Caujolle, président de la fédération de chasse des Alpes-Maritimes :
« Le sanglier est un animal qui se nourrit en grattant le sol pour manger des insectes, des vers de terre ou des racines. Lorsque le sol est trop sec, il n’arrive pas à gratter. C’est la raison pour laquelle, si certaines personnes arrosent leur jardin durant cette période, elles peuvent avoir une bonne surprise le matin », ironise-t-il.
Selon le président de la fédération de chasse, la sécheresse n’est pas la seule raison. L’augmentation des populations de loups entraîne un déplacement des sangliers, qui cherchent à fuir le prédateur : « La majorité des loups ont tendance à ne pas trop s’approcher des habitations, les sangliers en profitent pour leur échapper. Il y a aujourd’hui au moins 17 meutes de loups dans tout le département », explique-t-il.
L’action humaine contribue également à rapprocher les sangliers des habitations. Certaines personnes les nourrissent, ce qui est formellement interdit. Toute infraction est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros.