Trouve-t-on encore une chambre d’hôtel à Nice en plein cœur du mois d’août ? En plein cœur d’une saison « exceptionnelle », selon le terme employé par Bruno Mercadal, le représentant de la Fédération hôtellerie restauration tourisme Nice-Côte d’Azur ? Avec « un taux d’occupation autour de 90-95 %, » la plupart des hôtels de la ville sont bondés. Confirmation sur le site spécialisé Booking.com avec cet avertissement : « 96 % des établissements ne sont pas disponibles sur notre site à vos dates. »
Nous avons cherché, hier, une chambre pour deux personnes, pour nous loger ce soir dans l’un des quelque 200 hôtels que compte la cité, d’après l’office de tourisme.
Premier constat : nous avons galéré. Deuxième constat : en plus d’être rares, les dernières chambres partent vite. Et les prix évoluent tout aussi rapidement : souvent, les tarifs affichés en milieu d’après-midi avaient augmenté avant même le début de soirée.
Alors, combien coûte une nuitée à Nice en ce moment? Éléments de réponse.
Pas d’étoiles à moins de 135 euros
129 euros : c’est le prix de la chambre la moins chère que nous avons dégotée. À Hôtel Lyonnais, pas d’étoiles mais un « emplacement idéal » (rue de Russie), « proche du centre-ville », vantent les différentes plateformes de réservation. Hier, l’établissement affichait presque complet pour ce soir.
À peine plus onéreux, et d’un standing plus élevé – mais aussi plus excentré -, l’Hôtel-restaurant Isidore Nice Ouest. Ce 3-étoiles de la plaine du Var propose des chambres à partir de 135 euros avec petit-déjeuner.
Plus près des plages, une chambre à l’hôtel Ibis Nice Aéroport (promenade des Anglais), un 2-étoiles noté 8/10 par les usagers de Booking.com, revient à 144 euros.
Pas beaucoup plus cher pour un 3-étoiles en ville
Et si l’on monte en gamme? Le choix n’est pas plus large et les prix, à peine plus élevés. Comme à Nice-Nord, où l’Hôtel Villa Rose (avenue Bellevue) solde ses dernières chambres libres à 148 euros avec petit-déjeuner.
En centre-ville, derrière la basilique, l’hôtel Bristol (rue Paganini) est accessible pour 170 euros la nuit. Quartier du port, comptez 185 euros pour une chambre à l’Hôtel du Pin (sur la place du même nom).
Large éventail de prix dans les 4-étoiles
Le 4-étoiles le moins cher que nous avons trouvé? Le Villa Bougainville by HappyCulture (avenue Thiers) à 227 euros la nuit. La dernière chambre disponible au Yelo de l’avenue Jean-Médecin affichait dix euros de plus.
Au Best Western (rue Gioffredo), la chambre est à 326 euros. Pour la vue mer, il faut débourser 443 euros au Radisson Blu (promenade des Anglais).
Enfin, La Pérouse (à Rauba-Capeù) propose des chambres à partir de 709 euros.
Des nuits à presque 1.000 euros dans les 5-étoiles
Et les hôtels de luxe? L’Hyatt Regency du palais de la Méditerranée proposait sa dernière chambre à 1.484 euros hier après-midi. Le temps de sortir la carte bleue, elle nous était passée sous le nez…
Mais tous les hôtels de luxe de la ville n’affichent pas complet: on pouvait encore, hier, se loger au Boscolo pour 549 euros, à l’Anantara-Plaza pour 715 euros, au Negresco pour 818 euros, à Maison Albar – Le Victoria pour 829 euros ou à l’Hôtel du Couvent pour 890 euros.
L’alternative des auberges de jeunesse
Aux auberges de jeunesse, tous les âges sont bienvenus. Ces logements collectifs sont plus abordables, même si les prix triplent durant l’été. Les dortoirs partagés de l’Hostel Baccarat (rue d’Angleterre) sont accessibles à partir de 45 euros.
Plus intimes, les chambres individuelles du Simple Stay (boulevard Raimbaldi), les moins chères que nous avons trouvées, sont à 133 euros. Mais les places y sont rares : la plupart des auberges de jeunesse affichent complet jusqu’à septembre.
Sur les plateformes de locations saisonnières, on trouve également plusieurs centaines d’hébergements. La chambre (chez un particulier) la moins chère ? Elle était, hier, à 98 euros.