À quelques jours de sa sortie au
Royaume-Uni, une nouvelle biographie sur le
prince Andrew
et Sarah Ferguson attire déjà l’attention. Elle
agite la presse britannique en plein cœur de l’été. L’ouvrage signé
par l’historien Andrew Lownie se présente comme un réquisitoire à
la fois accablant et difficile à contester. Avec
ce titre, l’auteur boucle sa trilogie consacrée aux mariages
royaux. Après avoir exploré la relation de Louis et Edwina de
Mountbatten, Andrew Lownie s’est intéressé à un autre couple
royal.

Il avait déjà retracé l’une des
plus grandes histoires d’amour du XXe siècle, celle d’Edward
VIII
et Wallis Simpson. Cette fois, l’historien a passé quatre
années à enquêter sur le prince Andrew et
Sarah Ferguson
. On les décrit comme « le couple divorcé le
plus heureux de tous les temps ».  Pourtant, à la lecture
de Entitled : The Rise and Fall of the House of York,
c’est un récit bien plus sombre qui se dessine. Argent,
sexe et corruption
semblent se mêler au cœur même de la
famille royale.

Des révélations chocs sur la
famille royale

Parmi les confidences
recueillies au fil de son enquête, une révélation a
particulièrement marqué l’auteur. « Une information qui vient
d’une de mes sources de renseignement et qui concerne une
commission de cinq millions de dollars versée à
Andrew
par le président du Kazakhstan »,
explique-t-il.

Selon lui, cette affaire avait
été signalée à la reine
Elizabeth II
ou à son secrétaire particulier par un agent des
services secrets, lequel aurait prévenu : « Vous devriez être au
courant. C’est plutôt embarrassant et préjudiciable ».
Pourtant, « elle n’a rien fait. Elle n’a rien
fait, elle n’était pas intéressée », déplore-t-il. Et d’ajouter
: « On a l’impression que la reine fait passer la
monarchie avant sa famille
, qu’elle est une femme d’une
grande probité ».

Des
accusation pèsent sur la Reine Elizabeth II

Interrogé sur l’impact
potentiel des dernières révélations visant le prince Andrew,
l’auteur ne cache pas son inquiétude. « Absolument »,
répond-il sans hésiter, estimant que les zones d’ombre entourant
les finances du duc d’York « menaceraient davantage la
monarchie » que ses liens avec
Jeffrey Epstein
ou les rumeurs sur sa vie privée. Selon lui,
« cette corruption ne serait pas seulement le fait d’Andrew et
de Sarah Ferguson » et aurait pu perdurer « notamment parce
que la reine a été complice« .

Il affirme que la souveraine
« a fermé les yeux sur ce qui se passait ».
Elle « l’a soutenu, allant jusqu’à recevoir à Windsor
certains dictateurs douteux, connaissances du prince Andrew ».
Et de rappeler que « les Britanniques versent des sommes
colossales à la
Couronne
« , ce qui crée des attentes en matière de
comportement irréprochable. « Si nous avons le sentiment qu’ils
profitent de leur position pour leur propre satisfaction
personnelle, alors cela met en péril l’avenir de la
monarchie », conclut-il.