Donald Trump, fraîchement installé à la tête du conseil d’administration du Kennedy Center, a annoncé mercredi les lauréats des prestigieux prix annuels de l’institution culturelle de Washington. Parmi eux figurent Sylvester Stallone, Gloria Gaynor, George Strait, le groupe KISS ou encore l’acteur britannique Michael Crawford.

Revenu à la Maison-Blanche, le président américain a rapidement placé le Kennedy Center sous son contrôle, écartant mi-février plusieurs membres historiques pour remodeler l’organe dirigeant. « Nous avons mis un terme à la politique woke », a-t-il déclaré, se félicitant d’avoir « complètement renversé le déclin » de cette institution nationale. Le complexe culturel, qui abrite opéra, théâtre et orchestre symphonique, est présenté par Donald Trump comme un symbole à « restaurer » afin qu’il redevienne « le lieu phare des arts du spectacle » aux Etats-Unis.

Stallone, « ambassadeur » de Trump à Hollywood

Agé de 79 ans, Sylvester Stallone, triple nommé aux Oscars et immortalisé dans le rôle de Rocky Balboa, a été désigné comme l’un des « ambassadeurs » de Donald Trump à Hollywood, censés être ses « yeux et oreilles » dans une industrie jugée largement acquise aux démocrates. L’acteur a déjà qualifié le président de « deuxième George Washington ».

La chanteuse Gloria Gaynor, 81 ans, interprète du tube « I Will Survive », le chanteur de country George Strait, 73 ans, ou encore le groupe KISS, originaire comme Donald Trump de New York, complètent la liste, aux côtés de Michael Crawford, 83 ans, célèbre pour « Le Fantôme de l’opéra ».

Un virage culturel assumé

L’arrivée du président républicain à la tête du Kennedy Center a provoqué plusieurs annulations : l’actrice Issa Rae et la comédie musicale « Hamilton » ont annoncé renoncer à s’y produire. Donald Trump mène par ailleurs une vaste offensive contre ce qu’il appelle la « propagande antiaméricaine » dans les arts, la recherche et l’histoire.

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Il a également déjà repris le contrôle de plusieurs musées de Washington et prévoit un « examen approfondi » de la Smithsonian Institution, qui gère les plus grands musées de la capitale, afin de vérifier leur « alignement » avec sa vision de l’Amérique. Selon lui, avant son intervention, « l’argent n’était pas dépensé à bon escient » et servait à « construire des choses dont personne ne voulait » au lieu de préserver « ce joyau exceptionnel ».