L’avocat des parents de Medhi Narjissi, jeune rugbyman disparu pendant un stage avec l’équipe de France U18 en août 2024, a déclaré sur RTL avoir obtenu le témoignage d’une femme qui avait averti les encadrants de la dangerosité de la baignade à Dias Beach.

Un anniversaire poignant et qui remue beaucoup de souvenirs. Le 7 août dernier, les proches de Medhi Narjissi lui ont rendu hommage un an après sa disparition – le jeune garçon de 17 ans avait été emporté par une vague durant un stage avec l’équipe de France de rugby U18 en Afrique du Sud. À cette occasion, plusieurs médias ont enquêté pour tenter de faire toute la lumière sur ce terrible drame, bien que les conclusions du rapport d’enquête sont déjà sans appel.

C’est dans ce cadre que l’avocat de la famille de Medhi, maître Édouard Martial, a accepté de révéler à RTL le témoignage d’une femme, une Française, qui était présente sur la plage de Dias Beach, dont elle connaissait le danger, le jour du drame. « Elle s’est approchée de ce qu’elle pensait être les encadrants de ces adolescents et elle leur a dit tout à fait naturellement : “Mais vous n’allez pas les mettre dans l’océan à cet endroit-là, c’est extrêmement dangereux” », affirme le conseil.

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La touriste se serait alors vue répondre « Mais madame, nous savons ce que nous avons à faire », sur un ton « mécanique ».

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« Ils savent et ils les amènent quand même »

Un témoignage qui vient alourdir la responsabilité des encadrants de la FFR et tout particulièrement de Stéphane Cambos et Robin Ladauge (qui se renvoient la balle depuis un an). Cette information est « terrible pour Jalil et Valérie Narjissi », déplore maître Édouard Martial. « Quand ils apprennent l’existence de ce témoignage, ils sont atterrés. Ils se disent : “Mais qu’est-ce que c’est que ces gens ? On vient leur dire qu’il ne faut pas y aller et ils y vont quand même. Et puis ceux qu’ils amènent à cet endroit-là, ce sont nos gosses. Ils savent et ils les amènent quand même !”»

L’ancien manager des U18, Stéphane Cambos, et le préparateur physique de l’équipe, Robin Ladauge, ont tous les deux été mis en examen pour « homicide involontaire » début juin. Robin Ladauge, qui « porte la responsabilité principale » de la « mauvaise organisation » de la séance de récupération fatale, a été placé sous contrôle judiciaire au même moment, quand Stéphane Cambos a été laissé libre. Depuis, Me Edouard Martial a demandé au juge d’instruction « d’investiguer autour des éléments d’une extension de responsabilité, au niveau de la fédération, de Florian Grill et de l’organisateur. »

Le 7 août, les parents et la sœur de Medhi Narjissi ont déposé une stèle avec une photo du jeune homme sur un banc surplombant Dias Beach pour que sa mémoire perdure en ce lieu.