Pour l’Épase, « l’objectif est déjà atteint »

L’Épase (Établissement public d’aménagement de Saint-Étienne) a pour objectif de transformer l’ancienne zone d’activités commerciales des Rochettes, d’une surface de 2 hectares, « en une entrée de ville qualitative et productive ». Il a d’abord pour cela fallu engager sa destruction, pour un coût financier de 2,1 millions d’euros.

Afin d’alléger le coût environnemental de cette opération, l’établissement, « engagé en faveur de la régénération urbaine et de la résilience des territoires », a envisagé l’ouverture de la matériauthèque.

Le concept a trouvé son public

« Pour aboutir à cela, nos équipes et les acteurs mobilisés à nos côtés ont dû réfléchir autrement, de la conception à la mise en œuvre opérationnelle. » Un premier curage a été effectué pour retirer tout ce qui n’était pas réemployable. Puis tous les éléments en bon état ont été confiés à l’association Aplomb et à Écomat, son pôle dédié au réemploi. Soit 23 tonnes de matériaux en tous genres transférés dans le magasin éphémère puis référencés dans un catalogue en ligne.

Dès les premiers jours après l’ouverture du 8 novembre 2024, plus de 8 de ces 23 tonnes avaient déjà été vendues.

« Bien que l’inscription dans une démarche de réemploi représente un surcoût estimé à 15 % par rapport à une démolition menée de manière traditionnelle, le concept a trouvé son public. Et l’objectif initial de donner une seconde vie à des matériaux issus des déconstructions, plutôt que de les intégrer au volume de déchets du chantier, est déjà atteint pour l’Épase. »

Après cette année d’expérience, plus de 15 000 mètres carrés de foncier seront commercialisés pour permettre « la création d’une zone d’activités productives mêlant artisanat et petite industrie ».