Troisième de l’exercice précédent grâce à une fin de saison prometteuse, le Sporting Toulon aspire à garder cette dynamique pour jouer la montée jusqu’au bout. Si c’est en mars-avril que tout se décide, il faut rester dans le coup jusque-là. En clair, étape par étape.

La première étant de construire un effectif en tenant compte des manques constatés en 2024-2025. « Je voulais une formation plus agressive, plus athlétique. Je suis satisfait du recrutement car tous les postes sont doublés. J’attends encore un milieu qui met de l’impact », explique le coach, Momo Sadani.

Le cas Abdoulaye Diallo reste en suspens. Le meilleur buteur de N2 n’a fait son retour que cette semaine et tout devrait rentrer dans l’ordre avec le temps. Une péripétie dont se serait bien passé le staff. Même s’il a des solutions avec Bennekrouf, Diarra, Khaled, Vialla ou Reymond.

Plus solide et expérimenté

« L’objectif est de monter en gamme match après match. Les adversaires jouent différemment face à Toulon. La poule sera encore très homogène avec des inconnus comme les clubs franciliens Bobigny, Créteil et St-Maur. L’idée est d’être dans le coup en mars-avril pour arriver à ce moment-là à notre top et finir en boulet de canon. C’est un long processus. Il y aura des hauts et des bas. Je veux des joueurs concernés et respectueux des choix », poursuit-il.

Au rayon des satisfactions lors de cette phase de préparation, Mehrez Belkhechine a passé un cap. Le défenseur central jouant davantage sur ses qualités (relance, lecture du jeu) en canalisant son agressivité dans le duel. Par ailleurs, Rivière affiche une belle forme physique au milieu, alors que Bennekrouf a vite pris ses marques. « J’aimerais retrouver Andriantiana, longtemps blessé la saison dernière, car à 100 % de ses moyens, c’est un top défenseur. Idem pour Nouri, un milieu créatif qui joue juste et auquel il faut encore quatre ou cinq semaines », précise Sadani.

Les apports des expérimentés Beneddine, Soilihi, Bouameur et Vinci devraient permettre de solidifier la défense. Tout comme l’abattage de Touré au milieu. Un puzzle à mettre en place, mais le staff part de moins loin qu’il y a un an jour pour jour. « Tout est une question d’équilibre et d’animation. La saison dernière, le passage en 3-5-2 s’est avéré probant mais je ne suis pas figé là-dessus. Je suis plutôt un adepte du 4-3-3. Nous pourrons nous adapter en cours de match ou en fonction du contexte et de la forme du moment. C’est intéressant », conclut-il. Le décor est planté et les espoirs réels.

Kamel Bennekrouf sur sa lancée

Au sein de la saison galère de Goal FC la saison dernière, Kamel Bennekrouf a fait plus que tirer son épingle du jeu. Avec 16 buts et 5 passes décisives, il a failli réussir le miracle de maintenir son club malgré un forfait d’entrée et des points de pénalité. C’est donc un attaquant en pleine confiance qui a débarqué sur la rade.

« Au départ, je voulais rester à Goal FC, mais nous n’avons pas réussi à nous entendre. J’ai eu des contacts avec des clubs de National mais le projet toulonnais m’a convaincu. Les discours de Claude Joye et du coach Momo Sadani ont fait pencher la balance. Il y a beaucoup d’attente ici et j’aime ça. J’en ai même besoin », explique-t-il.

Bennekrouf connaît déjà le Var après une demi-saison plus que correcte au Hyères 83 FC à la sauce Boudjellal. Son profil polyvalent et son expérience, du haut de ses 34 ans qu’il va bientôt fêter, devraient être des atouts non négligeables. « Mon poste de prédilection, c’est sur un côté. Mais je peux aussi évoluer en soutien d’un avant-centre pour créer du lien. J’ai été bien accueilli à Toulon. Mes coéquipiers sont venus pour m’aider lors de mon emménagement. C’est un signe qui ne trompe pas. Franchement, il y a tout pour réussir ici. J’ai hâte de débuter », conclut ce joueur « frisson ».