Ils avaient repris le chemin de l’entraînement il y a seulement six jours. Sans match amical. Sans vraie montée en température. Et ça s’est vu pendant 80 minutes. À Udine, le PSG semblait se diriger vers une défaite logique face à un Tottenham déjà affûté, déjà dangereux, déjà prêt. Mais c’était sans compter sur une fin de match magique et une séance de tirs au but réussie (4-3). Au final, Paris soulève son premier trophée de la saison.

Le PSG manquait cruellement de rythme… pendant 80 minutes

Il y avait ce parfum de rentrée mal préparée. Ce sentiment que le PSG, champion d’Europe au sommet de son art en juin, avait laissé au vestiaire ses automatismes et son intensité. Face à une équipe de Tottenham déjà lancée, plus affûtée et bien en jambes, Paris a rapidement montré les limites d’une reprise sans match amical. L’écart dans le tempo s’est vu dès les premières courses, dès les premiers duels.

FBL-EUR-SUPERCUP-2025-PSG-TOTTENHAMGetty ImagesDes Spurs plus précis, plus justes, plus prêts

Le premier but, signé Vandeven après une reprise de Romero sur la barre, a sanctionné la passivité parisienne sur corner (40e). Et si le second, de Pedro Porro à la 49e, aurait pu être évité avec une main plus ferme de Chevalier, il a surtout confirmé que les Parisiens n’étaient pas encore prêts pour ce type de rendez-vous. Trop statiques, trop tendres, ils ont subi pendant une heure.

La réaction d’orgueil : de Lee à Ramos

Offensivement, Paris n’a rien proposé pendant longtemps. Une frappe de Dembélé non cadrée (72e), quelques combinaisons sans suite, et des sorties sur blessure (Barcola) ou sur usure (Hakimi). Ce n’était pas le Paris dominateur et inspiré de la saison dernière.

Et puis, à la 85e, il y a eu ce premier rayon de lumière. Entré en jeu à l’heure de jeu, Lee Kang-in a profité d’un ballon mal repoussé pour envoyer une frappe sèche de l’extérieur de la surface. Le ballon a filé au fond des filets. Réduction du score qui a réveillé les Parisiens.

Mais le plus beau restait à venir. À la 94e minute, dans un ultime sursaut d’orgueil, Gonçalo Ramos, tout juste entré en jeu, a égalisé d’une tête de près sur un centre millimétré d’Ousmane Dembélé. Une égalisation inespérée qui a envoyé les deux équipes aux tirs au but.

TOPSHOT-FBL-EUR-SUPERCUP-2025-PSG-TOTTENHAMGetty ImagesChevalier décisif, Paris vainqueur

Après avoir montré ses limites pendant le temps réglementaire, le jeune gardien parisien s’est rattrapé lors de la séance de tirs au but. Un arrêt décisif qui a permis au PSG de s’imposer 4-3 et de décrocher son premier trophée de la saison, le quatrième de l’année civile.

Un trophée qui efface bien des doutes

Cette Supercoupe longtemps échappée, puis finalement conquise, illustre parfaitement la mentalité de ce PSG version 2024-25. Même bousculé, même très loin de son niveau optimal, même mené pendant 80 minutes, Paris trouve les ressources pour s’en sortir. Cette capacité à puiser dans ses ressources mentales et sa fraîcheur physique (qu’il a finalement eue quand il le fallait) pourrait bien faire la différence cette saison.

Un premier trophée qui lance parfaitement l’exercice et permet d’oublier un peu la défaite en finale du Mondial des clubs. Rendez-vous dimanche contre Nantes pour confirmer que le véritable PSG est bel et bien de retour