C’est l’exposition du moment, à voir absolument en Kreiz Breizh. Mimi Labeyrie expose une trentaine de ses œuvres à l’auberge La Belle Étoile à Mellionnec jusqu’au 27 août.
Peintre, Mimi Labeyrie ne l’a pas toujours été. « J’ai toujours aimé dessiner mais j’ai commencé par être staffeur ornemaniste pendant plusieurs années », raconte-t-il. Un temps sculpteur également, il finit par privilégier la peinture. « Ça fait une trentaine d’années que je me consacre uniquement à ça », complète-t-il. Peindre lui permet d’aller au bout de sa démarche. « C’est un moyen de transport pour l’esprit. On s‘oublie complètement, ça marche tout seul. C’est ça qui est intéressant », analyse-t-il.
L’artiste, habitant de Mellionnec, a un style très personnel. « J’utilise pas mal de combines des cubistes mais j’emprunte aussi à l’art naïf et à la bande dessinée. C’est un mélange de tout ça. En fait, quand je démarre une toile, je n’ai jamais d’idées précises sur ce que je vais faire », poursuit le peintre.
Mimi Labeyrie s’inspire du cubisme, emprunte à l’art naïf et à la bande dessinée. (Le Télégramme/Thierry Le Corre)Les animaux omniprésents
Des œuvres très colorées qui frappent au premier regard. Très peu de messages dans ses toiles. « J’évite », sourit-il. Il y a tout de même quelques exceptions : ses versions du « Radeau de la méduse » intitulée « Calvaire aquatique 1 » et « Calvaire aquatique 2 » alertent sur la situation des migrants.
Peu de messages mais beaucoup d’animaux. Mimi Labeyrie adore les poules, les vaches, le monde paysan. « J’ai toujours été fasciné par la paysannerie, c’est mon environnement », souligne-t-il.
Mimi Labeyrie devant ses deux peintures appelées « Calvaire aquatique 1 » et « Calvaire aquatique 2 », inspirées du tableau « Le radeau de la méduse ». (Le Télégramme/Thierry Le Corre)Un atelier spartiate
Artiste taiseux, il quitte rarement sa propriété à Mellionnec et peint dans un atelier, une ancienne grange, où il n’y a ni électricité, ni chauffage. « Je n’aime pas la lumière artificielle. J’arrête de peindre quand la lumière du jour n’est plus suffisante et l’hiver je m’équipe », expose celui qui avoue aussi avoir peu de prétention. Mimi Labeyrie ne cherche pas à faire de l’art pour être reconnu. Il n’expose pas à plus de 70 km de chez lui et, à Mellionnec, son objectif est de montrer son travail aux locaux et aux nouveaux arrivants.
Pratique
Exposition visible jusqu’au mercredi 27 août dans la grande salle de l’auberge À la belle étoile, 5, route des Écoles à Mellionnec. Horaires : du mercredi au dimanche, de 13 h à 19 h. Entrée libre. Contact : Mimi Labeyrie au 06 80 46 79 14.